Energie Trois illustres pétroliers

Dans cette liste de 50 personnalités qui ont marqué les 50 ans d'Indépendance, on retrouve plusieurs responsables de Sonatrach. Preuve que le secteur des hydrocarbures a été et reste le fer de lance de l'économie nationale.
Boussena Sadek : Un riche répertoire
Il s'est imposé comme une grande personnalité de l'énergie. Dans son parcours, on peut relever deux étapes aussi importantes l'une que l'autre. La première a été consacrée à son pays. Il a débuté au ministère de l'Energie depuis les années 70 jusqu'à son départ au début des années 90. Il a monté tous les échelons. D'abord cadre supérieur et membre de la délégation ministérielle à l'Opep, secrétaire général du ministère et enfin promu ministre en 1989 jusqu'en 1991.
Il occupa le poste de président de l'Opep en 1989. L'homme changea et se consacra ensuite aux études et à la recherche en faisant valoir ses aptitudes intellectuelles et son expérience. Il constitue un riche répertoire qui devient une référence incontournable pour les chercheurs et les opérateurs.
L'homme originaire de la ville de Guelma, aux relations humaines remarquables, est actuellement consultant indépendant et professeur associé (UPMF), conseiller spécialisé en énergie auprès de la Société Générale et la revue de l'Opep.
Il montre que l'Algérie a des talents qui réussissent bien à l'étranger dans des domaines très fermés et très spécialisés.
Bouhafs Abdelhak : Une empreinte, la modernisation de Sonatrach
Jeune cadre à Sonatrach, il faisait partie déjà des experts qui avaient préparé et négocié le contrat sur le premier gazoduc transméditerranéen algéro-italien. Ce succès lui permit de gagner sa place parmi les membres permanents de la délégation algérienne à l'Opep aux côtés des grands de l'énergie comme Youcef Yousfi et Sadek Boussena notamment. Aussi c'est sans surprise qu'il fut propulsé à la tête de Sonatrach une première fois de 1989 à 1995. Il se distingua par son plan dit 'Promos" de relance des activités de Sonatrach, très affectée par le ralentissement. En 1995, malgré la crise sécuritaire, l'Algérie devint le premier pays qui découvrit le plus de pétrole. L'homme revint une deuxième fois à ce même poste en 2000 pour continuer son travail. Toutefois, ses idées fondées sur la stratégie globale de relance de Sonatrach en tant qu'instrument de souveraineté nationale se heurtèrent à la nouvelle politique d'ouverture à outrance de l'ère du ministre Chakib Khelil. L'échec de celui-ci et son départ précipité montrèrent la justesse et la bonne vision défendues par Bouhafs.
Zouiouèche Nacim : Un homme de terrain
Il traîne derrière lui une longue expérience au sein des structures productives en étant derrière le suivi et le contrôle de l'appareil de production de la plus grande société du pays et du continent. En ayant Zouiouèche sur le terrain, les responsables dormaient tranquilles car lorsque la production marche, c'est toujours l'appareil qui suit. L'homme à la formation et à la connaissance très vastes a ainsi acquis une expérience de terrain exceptionnelle en devenant une pièce maîtresse dans le secteur énergétique. Aussi, on l'appela au moment crucial pour prendre la relève de Bouhafs en 1995, et ce, jusqu'en 1998 pour continuer le programme de redressement, vu son savoir et son expérience.