Algérie

Encouragement à l'emploi : De nouvelles mesures dans la loi de finances complémentaire



Encouragement à l'emploi : De nouvelles mesures dans la loi de finances complémentaire
Photo : Makine F. Le gouvernement va prendre dans le cadre de la loi de finances complémentaire pour 2011 de nouvelles mesures incitatives pour encourager la création d'emploi, à travers les micro-entreprises et d'autres qui cibleront les patrons d'entreprises. C'est ce qu'a précisé le DG de l'Ansej (Agence de soutien à  l'emploi des jeunes) hier lors d'une journée d'étude sur la formation et l'emploi organisée par le Conseil de la nation.Selon M. Mohamed Tahar Challal, après une exonération de trois années sur les impôts sur le bénéfice  des sociétés (IBS), sur l'IRG (Impôt sur le revenu global) et sur la TAP (Taxe sur l'activité professionnelle), les jeunes entrepreneurs se verront, pour leur accorder plus d'aisance financière, dans la loi de finances complémentaire en préparation «une exonération dégressive qui commencera à  partir de la quatrième année. Ainsi, le bénéficiaire commencera par payer uniquement une partie de son imposition, de l'ordre de 50% et 70% les deux années suivantes.Quant aux employeurs, en sus des encouragements classiques, ils se verront gratifier par le gouvernement eux aussi d'une prise en charge de 80% de leurs charges patronales pour l'intégration de primo demandeurs d'emploi. Ce taux sera de 90% «lorsque le recrutement intervient dans les zones du Sud», précise M. Challal.Le DG de l'Ansej qui a eu à  expliquer les outils publics visant à  encourager l'emploi en Algérie, a cité l'Anem, la Cnac et bien entendu l'agence qu'il représente. Les mesures introduites depuis le 22 février dernier  par le président de la République en faveur des jeunes ont été de nouveau clarifiées avec «l'introduction grâce à  l'Ansej de nouveaux métiers dans la nomenclature du registre de commerce au profit des jeunes plombiers, vitriers...». L'Ansej a, depuis peu, introduit «une décentralisation dans le traitement des dossiers» et ce en «déléguant ses prérogatives à  des annexes qui activent sur le plan local», dit-il.18,5% DES CHÔMEURS SONT ISSUS DE L'UNIVERSITÉLa journée organisée par le Conseil de la nation a traité de «l'inadéquation de la formation par rapport au marché», comme l'explique un expert. On note à  ce titre une grande proportion parmi les chômeurs d'universitaires (18,5%) alors que ce taux est de «8% dans les pays de l'OCDE», explique-t-il. Les universitaires sont censés àªtre «les plus aptes à  se prémunir des retombées de crises», constate M. Benarab, de l'université de Constantine, le problème réside, selon lui, «dans l'absence de qualité dans l'enseignement universitaire, ce qui ne permet pas l'absorption de ces nouveaux diplômés par le marché».Ces distorsions ne sont pas propres au seul palier universitaire, ajoute un autre intervenant, il «se pose aussi aux secteurs de l'Education et à  la Formation professionnelle».Des critiques bien reçues par le ministre de la Formation professionnelle, présent aux débats.Mais en tant que connaisseur, le DG de l'Ansej qui a déploré que les jeunes promoteurs ne connaissent rien d'un «bon de commande ou d'une facture», a conseillé aux lauréats de «bien choisir les bons métiers» qui sont demandeurs sur le marché. Or, force est de constater qu'une bonne partie des universitaires chez nous est «issue des filières des sciences humaines».Il faut signaler tout de même cette initiative salutaire de l'université de Constantine qui vient de lancer la «première licence en entreprenariat» et qui touche onze étudiants. Cela va mieux imprégner nos jeunes entrepreneurs des rouages de la micro-entreprise, un monde dont ils sont loin de connaître la réalité. Cinq jeunes modèles ayant réussi dans l'aventure de la création de micro-entreprise ont été invités par l'Ansej à  cette journée de réflexion.


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