Algérie

Encore une réponse évasive à un média étranger sur la nature de la révision de la constitution



Le président réserve-t-il sa décision pour la presse nationale? Par trois fois, le président Bouteflika s’est exprimé sur la révision de la constitution et par trois fois dans un média étranger, et ce, en un court laps de temps Après Reuter, Ansa, c’est au tour d’un journal qatari, El-Arab, de publier une interview de Abdelaziz Bouteflika dans laquelle il revient sur la révision de la constitution. Dans cet entretien, le président Bouteflika a tenu d’abord à rappeler que la constitution en vigueur a été adoptée en 1989 et amendée en 1996 avant d’asséner que «toute constitution est perfectible aux plans des objectifs et des dispositions à la lumière des difficultés qui en seraient résultées dans la gestion de l’Etat et des besoins nouveaux pour une meilleure visibilité de la relation entre les institutions de l’Etat et entre ce dernier et la société, dans le sens de l’édification du système qui permet de réaliser un renouveau national, conformément aux aspirations du peuple à une véritable démocratie, à la modernité et à la prospérité». Mais encore une fois, le président Bouteflika évite de s’étaler sur la nature de la révision et ses objectifs lointains. Réserve-t-il la primeur de l’information pour un média national? Et pour quand? Deux questions auxquelles il est a priori difficile de répondre pour l’instant au vu du secret fait autour de cette question. A telle enseigne que la réunion qui s’était tenue jeudi dernier à l’hôtel militaire de Beni Messous, censée donner le coup d’envoi de la campagne en faveur du président Bouteflika, a été finalement «gelée» à la dernière minute. Les animateurs de cette rencontre, venant dans leur majorité des rangs de la coordination des associations de soutien au programme du président que dirige Belkacem Abdellaoui, «ont été priés», à la dernière minute, d’orienter leur conclave en une «réunion de cohésion» en attendant de recevoir le «feu vert» dans les prochaines semaines. Selon un des membres présents à cette rencontre, le conclave s’est transformé en un simple forum de discussions. A la fin de cette rencontre, les nouveaux responsables de la coordination, notamment Kada qui remplace le président Abdellaoui, actuellement hospitalisé à Paris, ont tenu à rappeler aux membres présents à cette réunion de «charger et d’attendre» les nouvelles instructions. En effet, de nouvelles données ont sensiblement changé la situation puisqu’on évoque avec insistance la «présence», dans peu de temps, de l’ambassadeur Larbi Belkheir à Alger. Tout ceci coïncide avec l’installation prochaine de la commission nationale chargée de la révision de la constitution, selon une source sûre. Cette structure sera coprésidée par l’ancien ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bejaoui, et l’ancien président du Conseil constitutionnel, Saïd Bouchaïr. Ces deux personnalités sont connues pour être des juristes de renommée mondiale; Ahmed Bejaoui ayant même occupé le poste de président de la Cour internationale de justice (CIJ). Ladite commission aura pour tâche de «centraliser» et de «canaliser» toutes les propositions inhérentes à la révision de la constitution, selon une source sûre qui a «confirmé» cette information. Saïd Farhi


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