Hier, plusieurs malades atteints de tuberculose ont décrié le fait qu'au niveau du service de pneumo-phtisiologie du CHU d'Oran, ils sont devenus indésirables au point où leur hospitalisation était rendue quasi impossible. Pour éclaircir cette situation, nous nous sommes rapprochés du surveillant médical de ce service, M. Rahou, qui a précisé que «la décision d'hospitalisation relevait de la compétence du médecin et que jusqu'à preuve du contraire, aucun malade nécessitant une hospitalisation n'a été refusé». Notre interlocuteur a, néanmoins, soulevé le sempiternel problème du manque de médicaments, notamment pour les tuberculeux résistants. «Si pour les lignes une et deux, le traitement est disponible, celui de la centaine de tuberculeux résistants, c'est-à-dire devant poursuivre leur thérapie sans interruption aucune, certaines pénuries apparaissent de temps à autres», devait encore préciser M. Rahou. Ces dysfonctionnements seraient dûs, selon lui, au non-respect des prévisions formulées par le service à l'orée de chaque année auprès de la pharmacie centrale, via le ministère et que même les projections en matière de médicaments, introuvables chez les pharmaciens, sont faussées en raison de la prise en charge de malades en provenance d'autres wilayas en dépit que ces dernières sont dotées de services similaires. Liste à l'appui, le surveillant médical relèvera plusieurs malades de wilayas limitrophes à celles d'Oran, notamment de Mascara et même de Chlef. «Que voulez-vous, quand vous avez devant vous un cas urgent, votre devoir en tant que praticien est de le prendre en charge sur le plan médical, car il est question de vie ou de mort, en plus du grand risque de contamination sur son environnement immédiat», devait encore souligner notre interlocuteur. Sur ces pénuries devenues fréquentes, M. Rahou nous a signalé que «plusieurs correspondances sont adressées pour assurer un approvisionnement régulier, mais en vain. Pire encore, il est incompréhensible que le service reçoit une grande quantité de médicaments à un mois de leur péremption. Par conséquent, nous avons été contraints de ne prendre qu'une petite quantité. A l'heure actuelle, le stock destiné pour cette catégorie de patients ne peut suffire qu'un mois, et si aucun arrivage n'est programmé dans les prochains jours, une autre tension n'est pas à écarter», devait conclure M. Rahou.
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Posté Le : 25/02/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com