Algérie

Encore une lâche agression sioniste à Qana (Sud Liban)



le «crime» avoué de Bush ? En soutenant insolemment et contre l’avis général l’agresseur israélien et en affirmant que l’Etat d’Israël avait le droit de se défendre, Bush a délivré en toute connaissance de cause un permis de tuer à ses amis sionistes. Le président américain qui avait accéléré la livraison de bombes sophistiquées capables de détruire du béton à de grandes profondeurs sous le sol, a encore augmenté la puissance de feu de l’armée israélienne, pourtant critiqué pour avoir utilisé une force disproportionnée. Bush avait été jusqu’à exercer des pressions sur la Syrie et l’Iran pour les inciter à ne plus approvisionner le Hezbollah et le livrer pieds et poings liés à la soldatesque sioniste surarmée. Israël avait clairement annoncé son intention de tout détruire au Liban, allant jusqu’à bombarder un poste de la Finul tuant quatre casques bleus, sans que le Conseil de sécurité puisse condamner cet assassinat délibéré. Depuis le début de l’agression, Bush ainsi que les hauts responsables américains n’ont pas cessé de clamer qu’ils étaient opposés à tout arrêt des combats, continuant à fustiger le Hezbollah que le président américain s’est laissé aller à traiter de «merde», à son insu du fait qu’un micro avait été laissé ouvert lors d’un dîner du G8. C’est dire tout le mépris et le parti pris du président américain en faveur des Israéliens… L’on se souvient que l’ex-Premier ministre Sharon avait eu le même soutien et agissait à sa guise, sans que la communauté internationale réagisse. Olmert à qui l’on reproche de ne pas être général, a voulu prouver qu’il était encore plus ferme que son maître. La réalité est que Israël ne peut pas fonctionner sans le soutien des Américains qui ambitionnent d’occuper militairement, sous une forme ou sous une autre, le plus possible de pays arabes. Ces mêmes Américains qui poussent leur protégé à commettre le maximum pour recevoir en retour des appels de détresse du pays agressé et apparaître comme les sauveurs. C’est ce qui s’est passé, hier, avec le bombardement de la localité de Qana qui a fait plus de 70 victimes. Lors d’une séance extraordinaire, Kofi Annan a invité le Conseil de sécurité de l’Onu à condamner le raid et réitéré son appel à un cessez-le-feu immédiat. «Je suis profondément consterné de voir que mes appels précédents pour une cessation immédiate des hostilités n’ont pas été suivis», a affirmé le SG de l’Onu. Une mise en cause directe de l’administration Bush. Un nouveau crime de guerre La Croix-Rouge libanaise faisait état d’au moins 56 morts, dont 34 enfants, portant à près de 750 morts au Liban, le bilan de l’offensive israélienne lancée le 12 juillet. Ce bilan sera certainement revu à la hausse pour atteindre la centaine du fait de la découverte des corps de 18 personnes appartenant à deux familles dans l’une des pièces de l’immeuble frappé, où des dizaines de personnes s’étaient réfugiées. L’immeuble de trois étages s’est effondré au cours du raid effectué à 1h du matin. Des personnes âgées, des femmes et des enfants, notamment, sont les victimes de ce crime qu’Israël tente de justifier en prétendant que des combattants du Hezbollah étaient cachés parmi eux. Ce qui est faux puisque aucun cadavre d’homme capable de combattre n’était recensé parmi les morts.   Israël ne s’arrêtera pas   L’armée israélienne a ajouté qu’elle avait visé Qana parce que des missiles ont été tirés à plusieurs reprises depuis cet endroit et qu’il rejetait la responsabilité du massacre sur le Hezbollah arguant que l’aviation avait lancé des tracts, il y a plusieurs jours, demandant aux civils de quitter le village. Olmert a précisé qu’il n’avait pas l’intention de porter un coup d’arrêt à l’offensive militaire. «Nous ne mettrons pas fin à cette bataille, en dépit des incidents difficiles de ce matin», a-t-il dit. «Nous poursuivrons l’activité et si nécessaire, elle sera» étendue»sans hésitation».   Israël habitué à se venger sur des civils   «Nous regrettons profondément la perte de toute vie de civils et particulièrement quand il s’agit d’enfants innocents. Ce n’est pas le code de conduite de l’armée israélienne», a confié un haut responsable du ministère des Affaires étrangères. «Mais il faut comprendre que le Hezbollah se sert de sa propre population civile comme boucliers humains». Gédéon Meir aurait-il oublié aussi vite l’image de l’enfant palestinien tué délibérément alors qu’il tentait de se blottir derrière son père? Aurait oublié les centaines de civils égorgés à Sabra et Shatila? Aurait-il oublié, les morts que l’Esplanade des mosquées que le lugubre Sharon a provoqués?   Après plus de 750 meurtres, la communauté réagit   Israël a été largement condamné après la mort de civils libanais. La Ligue arabe a dénoncé une «agression barbare» et a demandé «l’ouverture d’une enquête internationale. L’Organisation de la conférence islamique a condamné un «crime de guerre». Washington, principal allié d’Israël, a admis la nécessité d’un cessez-le-feu. La ministre britannique des Affaires étrangères a qualifié le bombardement israélien d’»effroyable». Le gouvernement espagnol a exprimé «sa plus profonde consternation» tout comme le chef de la diplomatie allemande. Le pape Benoît XVI a demandé un cessez-le-feu «immédiat». L’Irlande, la Suède, le Maroc, la Tunisie et l’Algérie ainsi que la Syrie qui a dénoncé un «horrible carnage» relevant d’un «terrorisme d’Etat», ont condamné le crime.   Le Hezbollah lave l’affront   La chaîne de télévision al-Manar a annoncé que de violents combats avaient éclaté entre des miliciens et des soldats israéliens qui tentaient de s’infiltrer dans une zone proche de Taibeh, à 3 ou 4 km de la frontière. Deux soldats israéliens ont été tués. Les affrontements ont eu lieu à Kfar Kila, près de Marjayoun d’où les troupes israéliennes se sont retirées samedi après leur déroute. Le Hezbollah avait bombardé des avant-postes israéliens le long de la frontière et tiré au moins 47 roquettes, hier, sur le Nord d’Israël, blessant dix civils. Hakim Djaziri


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