Encore une enseignante violentée par son élève

«J'ai été bousculée et il m'a craché dessus. Il a décidé de ne plus me lâcher. Hier, il m'a encore menacée de me défigurer», témoigne-t-elle. Devant l'insensibilité de la direction de l'établissement, l'enseignante a déposé une plainte et l'affaire est en cours. «Dans chaque classe, des groupuscules d'élèves font la loi. Les enseignantes vivent le calvaire. Souvent, les élèves se présentent sans livre ni cahier et la réglementation nous interdit de les faire  sortir. Il n'y a pas d'horaire limite pour les retards. Quelquefois, ils insultent les enseignants et agressent physiquement leurs camarades. Il est devenu impossible d'assurer un cours dans des conditions normales. La situation est grave, au point de ne pas pouvoir intervenir pour stopper le phénomène», affirme l'enseignante, qui s'apprête à  partir en retraite. «Le nombre d'élèves perturbateurs et violents augmente au fur et à  mesure que le trimestre avance ; ils ne subissent aucune sanction ni correction. Si cette situation perdure, nous pouvons dire que l'école algérienne est au bord du gouffre», assure-t-elle encore, en déplorant «les lois ridicules qui permettent aux élèves d'insulter, bousculer et  malmener leurs enseignants».  L'enseignante interpelle les parents d'élèves, souvent démissionnaires, leur demandant de faire preuve de présence et de plus de responsabilité.