Algérie

Encore une défection au FFS



Enième défection dans les rangs du FFS qui alterne entre révocations et démissions.Cette fois-ci, c'est un membre du secrétariat national du vieux front de l'opposition qui claque la porte. Il s'agit de Essaïd Mougari qui, «après mûre réflexion», vient d'annoncer son retrait de tous les postes de responsabilité au sein du FFS.
Le désormais ex-membre de la chancellerie et ex-conseiller auprès de premier secrétaire de la communauté algérienne à l'étranger explique sa démarche par le fait que «toutes et tous les nombreux militants du FFS qui militent avec leur c?ur et leur attachement au sein de ce parti ne soient pas écoutés à leur juste mesure».
Mougari, pour qui «la démocratie ne peut se construire que par la base», dit «ne rien regretter?du combat mené au sein du FFS».
Il nous affirmait, hier, cependant, que la principale raison l'ayant poussé à se dessaisir de ses responsabilités organiques au sein du parti était la récente déclaration de la famille de feu Hocine Aït Ahmed aux villageois, leur demandant de veiller sur son testament, en interdisant la commémoration à tout parti politique y compris le FFS.
Et à Mougari de préciser que sa promesse de poursuivre le combat dans «d'autres organisations sous d'autres formes» ne signifie en aucun cas un retrait total des rangs du FFS. «Je suis membre exécutif d'une ONG des droits de l'homme», soutient-il. Pour rappel, la purge menée par le nouvel homme fort du FFS, Ali Laskri, au nom de ce qu'il qualifie d'assainissement démocratique, a eu comme dernières victimes, l'ex-chef du groupe parlementaire du Front des forces socialistes (FFS), Chafaâ Bouaïche, et l'ex-chargé de la communication, Hassan Ferli, exclus définitivement des rangs du vieux parti de l'opposition début décembre à l'issue d'une réunion de la commission de médiation et de règlement des conflits.
Au premier, la direction nationale du FFS a brandi le non-paiement depuis mai 2017 des cotisations de parlementaire (25% du salaire versé mensuellement par l'APN) au parti comme l'exigent les textes internes du FFS. Une faute de troisième degré sanctionnée généralement par une exclusion définitive du parti comme le stipulent les textes du parti.
Pour ce qui est du second, il a payé cher sa campagne sur les réseaux sociaux en faveur de Salima Ghezali qui a été radiée des rangs du parti quelques semaines auparavant pour une tribune publiée sur un journal en ligne sans en référer à la direction nationale du parti. D'où sa radiation pour dénigrement des cadres du parti et non-respect des statuts.
Ces purges visent ces foyers de résistance survenus juste après le remue-ménage opéré au plus haut sommet du parti à l'issue du congrès extraordinaire du 20 avril dernier, avec notamment le débarquement du fameux «cabinet noir» que l'on dit proche de la famille Aït Ahmed.
M. K.


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