Algérie

Encore un sit-in



Etrangement, le rassemblement d’hier n’a pas été empêché par la police, comme c’est le cas habituellement pour les autres mouvements de protestation. Selon un membre de ce mouvement, une délégation a été reçue au ministère de la Défense nationale. Les hommes qui ont été rappelés durant la période allant de 1995 à 1999 pour faire face au terrorisme demandent de la reconnaissance à la mesure de leurs sacrifices. Une lettre portant  leurs revendications a déjà été déposée au niveau du ministère, en mai dernier. Le rassemblement d’hier intervient suite à l’attitude des autorités concernées qui gardent le silence jusque-là. «La dernière fois, un représentant du ministère de la Défense nous a déclaré qu’ils attendent la réponse de la Présidence», a affirmé Farouk, l’un des membres de ce mouvement de protestation. Inspirés de la lutte des gardes communaux qui ont réussi à exiger leur intégration, les ex-rappelés du service national reviennent à la charge en exigeant une prise en charge financière et sociale. «Nous demandons à ce qu’ils nous accordent nos droits comme ils ont fait avec les gardes communaux», explique Farouk.
Les problèmes de logement et d’emploi ont été également soulevés par ces anciens militaires qui ont été appelés pour accomplir une année de plus au service initial. «Nous avions passé des moments très durs pour sauver la République algérienne du danger qui la guettait, à savoir l’islamisme», rappelle un ex-militaire qui se souvient toujours des mois d’enfer qu’il avait passés dans les maquis de Jijel. Cette mesure imposée par le contexte des années de la décennie noire a mis fin à la carrière de nombreux rappelés. «Je travaillais dans une entreprise privée à l’époque. Mes collègues sont tous titulaires. Mais moi, je suis resté contractuel. Et j’ai dû changer du boulot à maintes reprises», regrette un rappelé. A cet effet, ces ex-militaires demandent une prise en charge concernant l’emploi notamment. Il convient de souligner que les rappelés de la décennie noire sont les troisièmes après les gardes communaux et les anciens combattants du Moyen-Orient à s’adresser au ministère de la Défense pour exiger une reconnaissance. 

 


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