Dans tout le bassin méditerranéen, il existe un gigantesque réservoir d'énergie solaire situé au nord du continent africain et particulièrement la région sud de l'Algérie. Le potentiel de ce type d'énergie dans le sud algérien appelé également GSA (Grand Sahara algérien) est le plus important. Et les statistiques parlent d'elles-mêmes. Pour un bon nombre d'organismes spécialisés, le temps d'insolation sur presque la quasi-totalité du territoire algérien excède 2 500 heures par an et peut atteindre jusqu'à 3 900 heures par an. De plus, le potentiel solaire algérien est de 37 milliards de m3, l'équivalent de 10 grands gisements de gaz naturel qui auraient été découverts à Hassi R'mel... S'il est vrai que les investissements dans ce secteur d'activité demandent des moyens aussi bien financiers que logistiques lourds, il n'en demeure pas moins que les énergies renouvelables restent l'une des sources d'approvisionnement énergétique du pays les plus appropriées. Et c'est dans ce sillage qu'un programme national des énergies renouvelables a été conçu par les pouvoirs publics. Adopté en février 2011, par le Conseil des ministres, le Programme national des énergies renouvelables prévoit une introduction progressive des sources alternatives, notamment le solaire avec ses deux branches (thermique et photovoltaïque), dans la production d'électricité sur les 20 prochaines années. Pour les concepteurs dudit programme, sa mise en ?uvre se traduira, sur le moyen terme, par «une capacité additionnelle de plus de 600 MW d'électricité solaire». Pour le département de Yousfi, au-delà de sa contribution graduelle à la satisfaction des besoins nationaux en électricité, le programme d'énergies renouvelables «est conçu comme vecteur de développement industriel avec sa réalisation à terme par des moyens nationaux», à travers une intégration nationale tout au long de la chaîne des énergies renouvelables et la création de l'institut algérien des énergies renouvelables. Dans cette perspective, la production d'électricité à partir des différentes sources d'énergies renouvelables que l'Algérie comptedévelopper sur la période 2011-2030 serait de 22 000 mégawatts à l'horizon 2030, soit 40% de la production globale d'électricité. Sur les 22 000 MW programmés pour les deux prochaines décennies, l'Algérie ambitionne d'en exporter 10 000 MW, alors que les 12 000 MW restants seraient destinés à couvrir la demande nationale. Une fois réalisé, ce programme permettra d'économiser «près de 600 milliards de mètres cubes de gaz sur une période de 25 années», selon le ministère de l'Energie et des Mines.Au delà de ces chiffres inscrits dans le chapitre des objectifs, l'Algérie restetoujours en retard. Car, avec tout ce qui se passe actuellement dans lemonde (l'instabilité économique et politico-sécuritaire), dont la toile de fond n'est autre que le contrôle de ce qui reste comme gisements pétroliers et gaziers dans les pays dont les richesses en hydrocarbures sont importantes, l'Algérie doit passer à l'exécution de ces différents programmes, comme l'ont fait les Emirats avec le lancement de Shams-1 (la plus grande centrale solaire àconcentration). Ces derniers, réputés comme l'un des pays du Golfe les plus riches en pétrole, ont visiblement compris que le pétrole et le gaz, étant des richesses non renouvelables, pouvaient, à terme, être supplantés par d'autres sources énergétiques plus pérennes et moins polluantes...S. B.
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Posté Le : 23/02/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Salah Benreguia
Source : www.latribune-online.com