Algérie

Encore un record à Sétif



Sétif a enregistré jeudi le nombre quotidien de cas de Covid-19 le plus élevé depuis le début de la pandémie, selon le bulletin du ministère de la Santé sur le coronavirus. Pas moins de 72 nouveaux cas ont été confirmés au cours des dernières 24 heures, la plus forte augmentation journalière depuis le début de la pandémie.Le cumul grimpe désormais à 1728 cas de contaminations depuis la déclaration officielle de la pandémie au mois de mars dernier au pays. Une progression vertigineuse qui pourra amener la wilaya de Sétif à occuper la première place dans le classement des wilayas infectées par le Covid-19.
Les Sétifiens très remonté contre le wali
Depuis mardi dernier, la Toile ne cesse de s'enflammer contre les propos du wali de Sétif, jugés offensants à l'encontre de la population. En effet, lors de la réunion de la commission de prévention et de suivi de la pandémie du Covid-19 tenue mardi, le wali, Mohamed Belkateb, avait instruit les forces de sécurité à être plus rigoureuses pour faire respecter le confinement partiel et d'user de la force si nécessaire contre les contrevenants. «Frappez-le, il saura où est sa place», dira le wali dans un langage populaire. Une expression qui n'a pas été du goût des Sétifiens, qui se sentent offensés par de tels propos humiliants, destinés selon eux, aux bêtes et non pas aux humains. Une pétition a même été lancée pour exiger le départ immédiat du wali ou du moins à présenter ses excuses.
Les services de sécurité peinent à faire respecter les mesures de confinement
Sétif est entrée mercredi dans sa phase de confinement partiel de 13h à 5h du matin pour une durée de 15 jours. Mais dans les quartiers et cité populaires comme Tandja, Birgay, 1006 Logements et autres.., le respect des règles de confinement n'est pas toujours simple pour des populations entassées dans des logements exigus et parfois insalubres. La nuit venue, les insouciances prennent le pas sur les règles les plus élémentaires de protection contre la propagation du Covid-19.
Des soirées s'organisent au pied des immeubles. Des groupes se forment pour discuter, d'autres entament des parties de dominos et les plus jeunes démarrent des parties de foot dans la rue, tout en surveillant l'arrivée de la police. Les agents de police, motorisés ou à pied, et matraques à la main, sillonnent les quartiers pour faire respecter le confinement et gare aux contrevenants. «Parfois, il faut pourchasser les contrevenants et arrêter «pour l'exemple» ceux qui désobéissent, explique un agent».
Les habitants se volatilisent dans les cages d'escalier ou autres cachettes et réinvestiront les lieux après le départ de la police pour poursuivre la soirée.
Certains observent la scène depuis les fenêtres ou depuis les toits, et d'autres filment avec leurs téléphones portables le jeu du «chat et de la souris» entre la police et les jeunes.
Imed Sellami


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