Algérie

« Encore un coup d'éclat »



« Encore un coup d'éclat »
L'appétit vient en mangeant. Cette règle trouve aisément son sens dans le monde du sport. Les bons résultats motivent et donnent le goût pour s'y attabler et s'offrir les menus les plus succulents. C'est le décor qui défile devant les yeux du président Samir Lacet. « Nous continuerons l'aventure », assène-t-il. Ce président ? le plus jeune dans l'histoire du club ? réussira-t-il là où ses prédécesseurs, dont beaucoup étaient très aguerris et bien « trempés » dans le milieu difficile du football, ont échoué ' En tous les cas, pour l'heure, Samir est sur la bonne voie même si, pour l'accession, la JSMC a déjà fait un passage en Division II appelée à l'époque « Régionale » avec ses trois groupes. Celle que vise, cette fois, la JSMC, c'est la Ligue II professionnelle, ce qui est plus huppé et de surcroit avec un groupe au niveau national. Le président Samir Lacet, digne fils de son défunt père, Belkacem, éducateur et entraîneur de plusieurs générations de jeunes Chéragois, mise sur un exploit qui sortira le club des abysses. « La seule garantie pour espérer lancer une belle équipe repose sur une accession pour un statut professionnel souhaité par nombre d'investisseurs. J'ai reçu des propositions de reprise de l'équipe par des groupes économiques, des commerçants et même des hommes d'affaires en cas d'accession en Ligue II, affirme Samir Lacet. « Je reconnaîs que, financièrement, l'équipe ne peut fonctionner avec un budget réduit malgré la disponibilité de l'APC et de nos deux partenaires, Necib et Sopa Lux 2000, que nous ne remercierons jamais assez. Mais la solution réside dans le statut de SSPA », insiste le président qui semblait fatigué par une journée de « tournées ». « Je viens de finir un « parcours » pour récupérer de l'argent à distribuer comme prime aux joueurs après leur victoire contre le RCK en championnat », avoue le président qui avait réussi à motiver, sans la moindre promesse, son équipe à jouer crânement ses chances contre le CSC. « Dans les vestiaires, j'ai été franc avec mes joueurs, qui connaissent la limite de nos moyens, en les incitant seulement à montrer au CSC que nous ne sommes pas des « petits » et que nous n'étions nullement impressionnés. Les joueurs ont répondu présents, maintenant, ils ont un bon coup à jouer et un jackpot en vue s'ils passaient en finale. A ce stade, je ne vous cache pas qu'un bon pourcentage de la prime de finaliste (3 milliards) en plus du pactole qu'offriront le président de la République et le sponsor Ooredoo, qui nous a déjà offert une belle somme, sera remise aux joueurs. La balle est dans notre camp », assure Samir Lacet qui compte sur la volonté de ses joueurs face à ce défi historique de battre le doyen des clubs algériens et rencontrer, peut-être, la JSK, le club le plus titré du pays et un géant au niveau africain. A la question de la domiciliation, le président estime que le choix lui revient puisque c'est son club qui reçoit. « Nous tenterons de satisfaire nos supporters pour leur éviter un long déplacement, mais nous choisirons un stade qui nous convient à tous points de vue. Ce sera entre Brakni et Bologhine, même si les joueurs ont une préférence pour ce dernier qui leur a porté chance dans l'épreuve de coupe d'Algérie ». L'ambition est légitime. Mais il faudra d'abord repenser une politique sportive durable par un grand projet infrastructurel et non se limiter à des aménagements qui, à la longue, coûtent cher et ne règlent pas le problème du stade communal. La commune de 64.000 habitants (le triple depuis les années 1980) fonctionne avec un budget de 1.100 milliards de centimes. Plus de 500 petites et moyennes entreprises y sont fonctionnelles. Des milliers de commerces, sans parler de l'informel, constituent de réelles sources à fructifier et à motiver pour l'investissement dans les secteurs socio-culturo-sportifs. En attendant, la JSMC rêve encore d'un haut fait sportif qui redonnerait une harmonie à ce grand village, riche et beau, mais qui demeure dans la léthargie.




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