La presse internationale a accordé une large place à la commémoration du 40e anniversaire du géant du logiciel, Microsoft, né du génie de deux férus de technologie informatique, Bill Gates et Paul Allen qui ont décidé de fonder la société à Albuquerque (Etats-Unis). Baptisée au départ Micro-Soft, le petit tiret finira par s'estomper avec le temps pour laisser place au nom connu de cette entreprise qui aura marqué son temps par ses multiples innovations qui lui ont valu d'énormes succès mais aussi quelques cinglants échecs. En évaluant le cheminement de cette belle entreprise, on peut être d'accord avec le site 01net.com pour qui l'aventure de Microsoft « semble plutôt réussie. Forrester Research estime à 2 milliards le nombre de PC dans le monde en 2015. Sachant qu'il a fallu attendre 1998 pour atteindre le premier milliard... » Pour ce site, le succès de Microsoft a déteint, y compris sur les descendants des PC, « les smartphones qui n'auraient pu voir le jour sans ces grosses boîtes grises qui ont peu à peu bouleversé nos vies ». Venu d'un milieu modeste, Bill Gates quitte les bans de son université à Harvard, en 1973 pour se lancer dans une aventure de création informatique qui lui fera goûter les premiers succès avec son premier projet, en 1975, une version BASIC refilée à un fabricant de machines qui marchera bien et le poussera à fonder sa propre société avec son ami Paul Allen. Elle ne prendra l'appellation de Microsoft qu'en 1976, et aura comme PDG Bill Gates qui fera appel, en 1980, à un certain Stève Ballmer, son camarade de promotion qui fera un long chemin avec lui et prendra les commandes de la société avant de se retirer en 2013. Sur une commande du géant informatique IBM, la jeune société se met à développer son système MS-DOS, pour Microsoft Disk Operating System qui fera fonctionner les premières machines PC d'IBM et vaudra à Microsoft un retour de flamme d'Apple qui lui intentera un procès qui restera sans effet. « Par la suite, écrit le site www.linformatique.org, Microsoft s'est considérablement diversifié, en proposant la suite bureautique Office, mais aussi l'encyclopédie Encarta, le gestionnaire de comptabilité Money ou même le célèbre simulateur de vol Flight Simulator. Des souris aux claviers et passant par des baladeurs et des consoles, la firme de Redmond a aussi proposé du matériel. Bien qu'opérationnel, le système d'exploitation MS-DOS n'est pas adopté par le large public que Microsoft tentera de conquérir dès 1983 avec le lancement d'un nouveau format de système d'exploitation, le fameux Windows 1.0 qui arrivera sur le marché deux années plus tard. « Les fenêtres font leur apparition, la souris permet de pointer les icônes à l'écran, les choses s'améliorent », rapporte le site 01net.com qui fait état de l'évolution des innovations de Microsoft qui fait descendre sur le marché, en 1987, la version Windows 2.0 assortie du panneau de configuration ; mais pour le journaliste de ce site, « c'est surtout la version 3.1, en 1992, qui va marquer les esprits et commencer à établir un style d'interface qu'on retrouve encore de nos jours, améliorées évidemment. Ce sont 10 millions de copies de Windows 3.0 et 3.1 qui trouvent preneurs, signe que le monde PC est en marche ! » Une année plus tard, Bill Gates attaque le segment des entreprises avec une nouvelle version, Windows NT qui consacre le parachèvement d'un projet porté depuis la fin des années 80. Un autre virage est entamé avec la sortie de Windows 95, lancé en grande pompe et à grands frais, marquant l'avènement du bouton Démarrer et l'ancrage du système d'exploitation à la navigation internet. « Ce sont 7 millions d'exemplaires qui sont vendus en l'espace de cinq semaines, le premier million s'étant écoulé en quatre jours... », selon 01net.com qui souligne le passage de Microsoft à l'enjeu du multimédia, du net et des jeux avec la sortie de Windows 98, « dernière version du système d'exploitation de Microsoft basée sur MS-DOS. » Le début des années 2000 marque un nouveau virage dans le développement de ce géant, avec notamment le retrait de Bill Gates qui quitte les commandes du groupe pour laisser les rênes entre les mains de son ami Stève Ballmer. En même temps Microsoft fait sortir le nouveau modèle de son système d'exploitation, le fameux Windows XP, sorti en octobre 2001. Il demeurera un succès populaire pendant longtemps, car, explique le site 01net.com, il est « rapide et stable, malgré les attaques virales nombreuses, il étendra sa mainmise aussi bien chez les particuliers que dans les entreprises. Il est taillé pour une variété d'usages et une variété de supports, avec les limites de son interface. C'est d'ailleurs lui qu'on retrouvera sur les premiers Tablet PC en 2002. » La version suivante, Windows Vista contribuera à consolider le succès de Windows XP. Destinée à renforcer la sécurité et à diversifier les applications multimédias, elle demeure, pour le large public, assez lourde, empêchant son adoption par la masse des utilisateurs. Vient ensuite le format Windows 7, mis en circulation en 2009 « qui aura droit, pour rassurer les utilisateurs, à un programme de bêta test suivi par 8 millions de personnes, écrit le site 01net.com. qui ajoute que ce nouveau système d'exploitation est bien « optimisé, fluide, rapide, stable, il fait la joie des gamers, des professionnels et des utilisateurs lambda. » D'après ce site, la version a même gardé « une très forte cote de popularité, pour des raisons similaires à celles de Windows XP : son successeur est un raté. » Du coup Microsoft se lance dans une suite d'innovations pour rattraper le coup ; ce sera alors « Windows 8 (2012), puis Windows 8.1 (2013), qui tente de rattraper le coup », souligne ce site qui juge, néanmoins, que ces versions « déroutent les utilisateurs en misant beaucoup trop sur le tactile », ajoutant que « Windows 10, compromis entre Windows 7 et Windows 8, devrait sortir cet été ». Pour mener à bien une stratégie de diversification, Microsoft se lance sur le marché des consoles de jeux vidéo, et en 2001, s'initie à l'expérience de la Xbox « sa première console de jeux de salon, qui aura fort à faire face à la PlayStation 2, de Sony. Une Xbox 360 sortira d'ailleurs en 2005 pour relancer la guerre contre le géant japonais », relève 01net.com qui souligne que même concentrée sur le produit phare Windows, qui demeure son fondement économique, la société de Bill Gates ne perd de vue d'autres segments d'activité comme les « suites bureautiques Office, évidemment, mais aussi le monde des serveurs, où Azure assure désormais un rôle prépondérant dans le cloud et les services en ligne, et même le jeu vidéo avec ses Xbox, dont la dernière-née est sortie en novembre 2013. Pour le site de la radio française rtl.fr, même si « Sony développe sa PlayStation et Nintendo sa Wii, Microsoft a, lui, sa Xbox », ajoutant que ses « débuts sont timides jusqu'à la sortie de la Xbox 360, en novembre 2005. Les ventes explosent et en 2013, cette console s'était déjà écoulée à plus de 76 millions d'exemplaires à travers le monde ». Cette success story n'est pas dénuée de revers, tant les échecs subis par Microsoft sont nombreux, comme le rapporte la presse internationale qui n'a pas manqué de passer au crible les principaux ratés du géant. A commencer par le virage de l'internet que Microsoft a mis du temps à négocier, comme le note le site d'information huffingtonpost.fr selon lequel « Il y a eu Internet Explorer, tellement dominant à son lancement en 1995. Et puis plus rien. Comme si Microsoft n'avait pas compris l'importance d'internet, il n'a pas assez investi dans son navigateur et négligé la recherche en ligne. » Le site évoque le « déclin » dans les années 2000, suite notamment à un sérieux coup porté par la commission européenne qui, suite à un procès pour abus de position dominante de son navigateur Windows Explorer, lui a infligé « 561 millions d'euros d'amende pour l'avoir imposé comme navigateur par défaut sous Windows. Pour Windows 10, Microsoft a annoncé un nouveau navigateur baptisé Spartan. » Toujours en quête d'une place parmi les géants de l'Internet, Microsoft a lancé un moteur de recherche, Bing, qui n'arrivera pas, à ce jour, à gêner le maitre du marché mondial, Google, bien assis loin devant les autres et notamment Bing qui n'est qu'à « 3,7% du marché du « search » dans le monde, et 2,2% en France, contre 90 et 95% pour son rival... », rapporte huffington.fr. Autre échec cuisant subi par Microsoft, celui de son baladeur Zune, lancé en 2006, mais qui n'a jamais pu trouver ses marques jusqu'à son abandon, en 2011. Parti chercher Apple sur le terrain du baladeur, et de l'environnement de la musique, il subira un coup d'arrêt avec le lancement, en 2007, de l'iPhone d'Apple qui décimera le marché des baladeurs MP3 ; à sa « mort », Zune n'avait jamais pu faire mieux que 10% de parts de marché. Microsoft a, sur un autre plan, fait contre mauvaise fortune bon c?ur sur le marché des Smartphones sur lequel il n'a pas pu peser lourd devant le tandem Apple-Samsung. Après avoir tenté un coup de force sur l'équipement, Microsoft s'est rabattu sur les systèmes d'exploitation avec son Windows Phone qui n'a pas fait mieux que 5% sur marché où Android de Google est passé de 23 à plus de 81% ; ce qui a laissé des regrets à Stève Ballmer, qui a avoué en quittant Microsoft en 2013, « cette période au début des années 2000 où nous étions trop concentrés sur Windows et où nous n'avons pas été capables de réorganiser nos ressources vers ce marché émergent du mobile », selon le site Huffington.fr qui lui fait dire aussi que « C'est la chose que je regrette le plus ». Sur le marché des tablettes, Microsoft ne fera pas mieux avec le lancement de sa Surface en 2012 qui prendra du plomb dans les ailes. « Elle se vend si peu que Microsoft doit casser les prix pour tenter de l'écouler, au point de passer une dépréciation de 900 millions de dollars dans ses comptes au mois de juillet 2013... »rapporte ce site qui ajoute que « sa présence sur le marché est toujours insignifiante malgré cinq nouvelles versions. Microsoft n'a pas perturbé le duo Apple-Samsung. » Malgré ces quelques échecs, et notamment celui du virage raté de l'internet, Microsoft reste encore dans le carré des entreprises innovantes qui influent sur le cours de la nouvelle économie de l'information et des données. Néanmoins, depuis l'avènement des réseaux sociaux et de l'internet collaboratif, les données semblent avoir beaucoup changé, et Microsoft doit forcément travailler à y trouver ses marques.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 15/04/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R M
Source : www.horizons-dz.com