Algérie

Encore des milliers de marcheurs à Tizi-Ouzou



Ce n'était peut-être pas de la même ampleur que celles de vendredi dernier et de celui qui le précédait, en raison d'une météo capricieuse sans doute, mais il était dit depuis le début que rien ne semble à même de contraindre le mouvement populaire de s'estomper, ou même s'atténuer, à Tizi-Ouzou.Ils étaient, en effet, encore plusieurs milliers à battre le pavé sur le parcours, long de trois kilomètres, entre le parvis du campus de Hasnaoua et le carrefour jouxtant la placette Matoub-Lounès à l'entrée ouest de Tizi-Ouzou.
Aussi convaincus qu'au moment où avait retenti, l'onde de choc, le 22 février de l'année dernière. «Pas de dialogue», clamait-on sur une pancarte portée par un sexagénaire, entouré de plusieurs dizaines de personnes qui s'égosillaient à réaffirmer «les enfants d'Amirouche ne reculeront pas».
Ceci, alors que leur succédait un carré plus fourni en manifestants portant une large banderole dédiée aux détenus dont ils exigent qu'ils soient tous libérés, et d'autres, tout juste derrière, rejetant toute initiative du président Tebboune, dont la révision constitutionnelle projetée. Il faudrait souligner que si d'habitude la procession de marcheurs mettait jusqu'à trois heures pour traverser le centre-ville de Tizi-Ouzou tant ça grouillait de partout, hier il leur a fallu deux heures, peut-être moins, pour se retrouver au point de chute de la 47e manifestation du vendredi. Moins nombreux sans doute, mais toujours aussi déterminés à faire aboutir la revendication majeure : «La fin du système qui a permis que quelques hommes aient pris en otage le plus grand pays d'Afrique depuis son indépendance», comme le résumait un enseignant de l'université de Tizi-Ouzou qui, lui, n'a raté aucune des 47 manifestations du vendredi.
A. M.


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