Les familles, habitant un immeuble menaçant ruine au niveau du 41, rue Chaâ Abedelkader (ex-rue des Puits) dans le quartier d'El-Hamri, viennent de lancer un SOS en direction des responsables locaux avant que ne survienne une catastrophe. Les quatre familles qui occupent cet immeuble dont la famille Djebbour, côtoient quotidiennement le danger. « Je suis fils du chahid Djebbour Maâmar qui a donné a vie pour son pays et qui a été d'ailleurs arrêté et ligoté au niveau de ce même immeuble. Je suis au regret de dire que j'habite dans un immeuble en ruine. Des effondrements ont été enregistrés plusieurs fois dans cette bâtisse causant des blessures à mes enfants. Depuis, nous ne dormons plus que d'un oeil, de crainte d'être ensevelis pendant notre sommeil », indique le concerné. « J'ai envoyé plusieurs lettres aux services concernés, même la direction des affaires sociales du ministère des Moudjahidine a envoyé une correspondance datant du 7 novembre 2007 à la daïra pour prendre en charge mon cas. Mais, à ce jour, rien n'a été fait pour moi et ma famille », ajoute El-Hadj Ali, les larmes aux yeux, qui affirme que son souhait et de bénéficier d'un logement dans le cadre de la deuxième tranche du relogement des sinistrés.
En effet, plus de 880 familles, logeant dans des habitations sinistrées, devaient bénéficier de logements sociaux dans le cadre d'un programme d'urgence adopté par les pouvoirs publics au lendemain du séisme qui avait ébranlé, juin dernier, la wilaya. Un premier quota de 300 logements de ce programme a été distribué le mois dernier. Ce quota a été prélevé de la troisième tranche du programme de résorption de l'habitat précaire qui compte 3.000 unités destinées aux habitants du quartier de «Haï Essanaouber».
Par ailleurs, au 13 rue Daho Kada, à Derb, le constat est le même; des murs lézardés, des cages d'escaliers effondrés et des vies en danger. 11 familles habitent dans un R 2 au 13 rue Daho Kada, et où la cage d'escalier a cédé sa place à une échelle installée par les locataires pour pouvoir rejoindre les étages supérieurs. Ceci sans parler des bouches d'égout qui ont éclaté et le danger que cela peut engendrer sur la santé des habitants en cette période de grande chaleur. Pour rappel, durant ces trois dernières années, Oran a enregistré 393 effondrements engendrant 1.164 familles sinistrées. En 2006, 131 effondrements ont été enregistrés et ont touché 398 familles. En 2007, le nombre des effondrements a atteint 211 avec 659 familles sinistrées. En 2008, 51 effondrements ont été recensés pour 109 familles. Il est à noter que la lenteur de la prise en charge des familles sinistrées est expliquée par le problème d'indisponibilité des logements. Ainsi, et dans le cadre de mesures prises par l'Etat, la wilaya d'Oran a bénéficié d'une opération de réhabilitation de 200 immeubles classés vieux bâti pour un montant de près de 700 millions de DA. Une opération, qui sera lancée prochainement à Oran, ciblera des immeubles situés dans différents quartiers de la ville. Cette première opération s'inscrit dans le cadre d'un vaste programme qui vise la rénovation de 1.990 immeubles catalogués vieux bâti par l'Office de promotion et de gestion immobilières (OPGI). Ainsi, 1.855 immeubles gérés par l'OPGI et 402 autres biens privés, classées tous vieux bâti, sont concernés par ces travaux de rénovation.
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Posté Le : 03/08/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : J Boukraâ
Source : www.lequotidien-oran.com