Il exhorte les citoyens à déjouer le complot de ceux que l'Algérie dérange, sans pour autant les nommer'le message du président de la République est très fort. Il s'apparente à une mise au point destinée à l'opinion publique et à «quelques rappels à l'ordre» adressés «aux uns et aux autres», visant principalement à nier toute crise entre l'état-major et le DRS. Toute l'embrouille qui marque la scène politique depuis quelques jours, à la suite des accusations de Amar Saadani contre le DRS, est qualifiée par Bouteflika de «complot de déstabilisation bien élaboré». Les auteurs sont, pour le Président, des parties étrangères représentées par «tous ceux que le poids de l'Algérie et son rôle dans la région dérangent», aidées et favorisées par des parties internes, sans les nommer, préférant parler de «comportement irresponsable des uns et manque de maturité des autres sous l'influence des différents volets de la guerre médiatique menée présentement contre l'Algérie, la présidence de la République, l'Armée nationale populaire et le Département du renseignement et de la sécurité».Il est vrai que l'Algérie, de par sa position géostratégique et les événements qui secouent certains pays qui l'entourent, se retrouve dans une situation de vulnérabilité due essentiellement aux activités terroristes et criminelles le long de ses frontières. Mais cela ne peut masquer les enjeux purement internes, qui sont étroitement liés au scrutin du 17 avril en raison de l'absence de consensus autour d'un éventuel candidat du système.Tout le monde sait qu'il y a des divergences entre le clan présidentiel (auquel s'est joint le chef d'état-major de l'ANP) qui veut se maintenir au palais d'El Mouradia et une partie de l'armée, représentée par le patron du DRS, qui a fini par se retrouver sur la place publique, suscitant les pires inquiétudes chez le citoyen lambda. Mais pour le Président, ni le chef d'état-major qui aurait pu murmurer à l'oreille de Saadani les graves accusations contre le patron du DRS, ni ce dernier qui pourrait être derrière la sortie médiatique des généraux à la retraite, notamment Benhadid, ne sont responsables de la grave situation dans laquelle a été mise l'institution militaire. Il n'évoque pas l'enjeu de ce complot, qui n'est autre que la présidentielle, et insiste sur le «danger perceptible» pour sommer «l'ensemble des responsables à réduire toutes les formes de tensions qui viendraient à survenir entre eux car il y va de l'avenir du pays, de sa défense et de sa sécurité».
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Posté Le : 19/02/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Salima Tlemçani
Source : www.elwatan.com