Algérie

ENCG de Maghnia: L'affaire des 200 milliards revient



Après pourvoi en cassation, l'affaire de dilapidation de deniers publics au préjudice de l'Entreprise nationale des corps gras (ENCG) de Maghnia, dite des 200 milliards de centimes, a été rejugée, avant-hier jeudi, par le tribunal criminel de Tlemcen.

   Après la lecture des actes d'accusation, les réquisitions et les plaidoiries, le verdict a été rendu aux environs de 17 heures par le tribunal. Une peine de deux ans de prison ferme a été prononcée contre un des clients de l'entreprise, B.K., âgé de 33 ans. En première instance (en 2005), ce dernier avait été, rappelons-le, condamné à 10 ans de prison par contumace, avec un mandat d'arrêt et d'amener lancé contre lui. Le mis en cause, reconnu coupable de «participation dans la dilapidation de deniers publics», a été également condamné par le tribunal criminel à verser une amende de 100 millions de centimes. Le parquet avait requis contre lui une peine de 20 ans de prison ferme. Pour rappel, cette affaire concerne des dysfonctionnements et irrégularités en vue d'enlever des produits (huile et savon), conventions de complaisance et faux en écriture, infraction à la loi de commerce et bancaire en vigueur, garanties imaginaires et créances non honorées et autres chèques sans provisions.

   L'ex-directeur général de l'ENCG de Maghnia, B.M., appelé à la barre comme témoin, a rappelé un épisode de cette affaire qui avait provoqué un scandale en 2002. «Je subissais des pressions énormes de la part du président du groupe qui menaçait notre unité de production de Maghnia de cessation d'activité en cas de non-satisfaction du client B.K.».

  Pour rappel, des peines allant de deux à cinq années d'emprisonnement ferme ont été prononcées en 2005, contre des cadres de l'entreprise et des clients impliqués dans l'affaire des 200 milliards de créances non recouvrées.

  L'ex-PDG de Maghnia a été condamné à cinq d'emprisonnement ferme, son fils, client, a lui écopé de deux ans.

  Par ailleurs, le tribunal criminel a examiné l'affaire du faux conseiller à la présidence de la république, B.B., âgé de 29 ans, originaire d'Aflou, accusé d'usurpation de fonction et de faux et usage de faux. Le tribunal l'a condamné à deux ans de prison ferme. Le parquet avait requis contre lui une peine de cinq ans de prison ferme.




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