Un jeune éleveur de faisans de la commune et aussi membre de l’association a décidé de faire un don de 100 faisans pour qu’ils soient introduits dans la région. Un autre habitant de la région a réservé une partie de ses terres pour y ériger un enclos afin de permettre aux faisans de s’acclimater à la région avant d’être lâchés dans la nature.
Une centaine de faisans de Colchide ont été lâchés récemment dans la localité de D’hous, sise à quelques encablures au nord de la commune d’El-Esnam, 13 km à l’est de Bouira. L’initiative, la première du genre dans la wilaya, est l’œuvre d’un groupe de chasseurs de la région qui se sont organisés en association appelée Chasse & Pêche Ath Yaâla, dont le dossier de demande d’agrément a été déjà déposé. L’idée de l’association a commencé à germer durant les longues semaines du confinement dû au coronavirus.
“Tout a commencé lorsque des jeunes épris de la chasse se rendaient à D’hous pour fuir la ville. Ces sorties servaient aussi à assurer la protection du gibier des braconniers. Car il y a des chasseurs qui font du braconnage. C’est à partir de là que tout le monde s’était mis d’accord pour créer une association pour mettre de l’ordre dans la pratique de la chasse. Notre première rencontre a eu lieu dans la forêt”, a déclaré Boucheraïne Slimane, président de l’association.
Le projet des chasseurs a été appuyé et encouragé lorsqu’un jeune éleveur de faisans de la commune et aussi membre de l’association a décidé de faire un don de 100 faisans pour qu’ils soient introduits dans la région. Un autre habitant de la région a réservé une partie de ses terres pour y ériger un enclos afin de permettre aux faisans de s’acclimater à la région avant d’être lâchés dans la nature.
“Des personnes nous ont aidés à réaliser ce projet. Je tiens à remercier Hamza Messaoudi, un jeune éleveur qui nous a offert cent faisans. Comme je remercie aussi Belkacemi Slimane, dit Le Onze, de nous avoir permis d’installer un enclos sur ses terres où nous avons mis les faisans pour pouvoir s’acclimater. Sans l’aide de ces deux personnes et l’engagement de beaucoup de jeunes, nous n’aurions pas avancé dans notre projet”, ajoute M. Boucheraïne.
Les projets de ces chasseurs ne se limitent pas aux faisans, mais également à d’autres gibiers, dont la perdrix et le lièvre qu’ils comptent réintroduire dans la région. Après le lâcher d’une centaine de faisans à D’hous, le président de l’association a tenu à souligner que la chasse dans cette zone est strictement interdite pour une période pouvant aller de deux à cinq ans. Cette zone de chasse s’étend à près de 200 ha, où la chasse est interdite dans le but de permettre à cette espèce d’oiseau de se reproduire et de barrer la route aux braconniers.
“Nous avons décidé que la chasse dans cette zone soit interdite pour une période qui peut aller jusqu’à cinq ans. Des panneaux y ont été déjà installés partout. L’association assure à présent la préservation de cette zone de chasse. Aujourd’hui nous sommes en train de sensibiliser les chasseurs”, affirme notre interlocuteur, qui admet qu’il y a encore des chasseurs qui ne respectent aucune règle et qui ignorent tout du gibier.
M. Boucheraïne promet que les parties de chasse seront organisées, du moins au niveau de la zone de chasse qui leur a été délimitée par la Conservation des forêts. L’association s’engage également à remettre de l’ordre dans la pêche, qui est pratiquée dans l’anarchie au niveau du barrage Tilesdit, qui attire des pêcheurs qui viennent de plusieurs wilayas.
Photo: Une centaine de faisans de Colchide ont été lâchés récemment dans la localité de D’hous. © D.R
Ali CHERARAK
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Posté Le : 21/10/2020
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Ali CHERARAK
Source : liberte-algerie.com du mardi 20 octobre 2020