Algérie

EN VUE DE FACILITER L'ADOPTION Une base de données nationale est nécessaire selon la Forem



Les membres de la Forem ont annoncé, hier, avoir initié une réflexion en vue d'aboutir à une base de données nationale des demandeurs d'adoption et des enfants susceptibles d'être adoptés. L'objectif, selon le professeur Khiati, est d'arriver à zéro jour d'attente pour les nouveau-nés en voie d'être adoptés.
F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - La Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem) a choisi de commémorer la Journée mondiale des droits de l'enfant en mettant l'accent sur la situation des enfants en Algérie et surtout sur l'épineuse problématique des enfants nés sous X et de la kafala. Selon la Forem, «le problème des enfants nés sous X, dont le nombre est estimé entre 3 000 et 5 000 par an, fait toujours l'objet d'un traitement très discret de la part des pouvoirs publics, ce qui n'apporte aucune solution». La Forem estime ainsi qu'«il est urgent pourtant de renforcer le traitement de ce problème à ses deux extrémités : éducation sexuelle en aval et assouplissement des procédures de kafala ainsi que l'identification ADN systématique des géniteurs en amont». Pour le professeur Khiati, président de la Forem, l'organisation s'oriente vers une réflexion et de nouvelles propositions concernant la kafala. «Nous demandons des lois concernant la paternité. Il est ainsi nécessaire de connaître le nom biologique du père, et cela est possible actuellement grâce aux tests ADN. Grâce à cela, nous réglerons 80% des problèmes de la kafala en donnant à l'enfant adopté le nom de son père biologique ainsi que celui des personnes qui l'ont adopté», a expliqué le professeur Khiati. L'intervenant dira aussi qu'une base de données nationale sur les enfants susceptibles d'être adoptés et des personnes demandeuses d'adoption est nécessaire. Cette procédure permettrait, selon le président de la Forem, de réduire le temps d'attente avant l'adoption. «Nous visons comme objectif d'arriver à zéro jour passé dans une pouponnière. De cette façon, le nouveau-né pourra être adopté dans les premières heures qui suivent sa naissance », a souligné le professeur Khiati. Pour sa part, Mohamed-Cherif Zerguine, auteur et militant des droits de l'enfant, évoquera la proposition d'un projet de texte législatif relatif à la kafala. Le texte tend à amender l'article 125 de la loi n°84-11 du 9 juin 1984 portant Code de la famille. Il autorise aussi l'insertion au sein du livret de famille d'une nouvelle page intitulée «kafil-mekfoul» et la transcription sur celle-ci du nom de l'enfant mekfoul. «La proposition a été envoyée aux membres de l'Assemblée populaire nationale pour lecture, analyse et avis, sous réserve de la constitution éventuelle d'une commission spéciale dans les conditions prévues par le règlement et la loi», explique M. Zerguine. Il évoquera aussi «la traumatisante» attestation de naissance délivrée par la DAS tenant lieu d'acte de naissance original. «Nous souhaitons purement et simplement sa suppression pour les enfants recueillis en kafala», dénonce notre interlocuteur. Hier, a été célébré le 23e anniversaire de la Convention internationale des droits des enfants adoptée par les Nations unies le 20 novembre 1989 et ratifiée en 1992 par l'Algérie.


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