Algérie

En visite à Oran: La colère de Saïd Barkat



Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Saïd Barkat, a réagi sévèrement hier, lorsqu'un proche d'une malade admise au centre des cancéreux Emir Abdelkader lui a exhibé une ordonnance comportant la prescription d'un princeps non disponible au niveau des officines.

 «Si ce médecin marque de nouveau un princeps pour les malades, il faut le relever de ces fonctions! Pourquoi prescrire un médicament qui n'est disponible qu'au niveau des établissements hospitaliers, alors que son générique existe à un prix beaucoup moins cher au niveau des pharmacies ?», a lancé le ministre en s'adressant au directeur de la santé d'Oran et en rassurant le proche du malade, qui dit avoir fait le tour des officines pour trouver ce produit pour sa mère malade, exigé par le médecin.

 Cet incident, qui s'est produit lors de la visite de M. Barkat à Oran pour inspecter les projets réalisés dans le secteur, est révélateur d'un manque de coordination entre la politique du ministère de la Santé, axée essentiellement sur la promotion du générique, et la position des praticiens par rapport à cette campagne pour encourager la consommation de ce type de médicament.

 Avec la pénurie sur le marché qui dure depuis plusieurs mois, pharmaciens et praticiens de la santé ont du mal à suivre cette politique du ministère qui, pour sa part, se montre rassurant sur la disponibilité des médicaments.

 M. Barkat a d'autre part inauguré la clinique Nouar Fadela (ex-Ste Anne), devenue établissement hospitalier spécialisé en gynécologie obstétrique, pédiatrie et chirurgie pédiatrique, après sa réhabilitation. D'une capacité de 64 lits, plus les 12 lits de néonatalogie, cette clinique est désormais opérationnelle pour la prise en charge des femmes enceintes et des enfants.

Constatant la transformation de cette structure d'une bâtisse vétuste et délabrée en un établissement moderne équipé de tous les moyens, le ministre a ouvert une brèche sur la nécessité de récupérer toutes les structures de santé se trouvant dans un état dégradé pour les rénover et en faire des établissements de soins de proximité et de maternité. Une note sera adressée à toutes les directions de la santé pour le recensement de ces vieilles bâtisses et leur transformation.

Concernant cependant la nouvelle loi sanitaire, elle prévoit de nouvelles dispositions en mesure d'assurer une prise en charge adéquate pour les malades cancéreux, dont le nombre a atteint les 35.000 cas, dont 13.000 sont en attente d'une radiothérapie. Vu la non-disponibilité de ce genre de soin à travers toutes les wilayas et les pannes répétées des équipements installés dans les grandes villes, la nouvelle loi prévoit un nouveau cahier des charges pour les équipements de radiothérapie, leur maintenance et la responsabilité du constructeur.

D'ici 2012, l'offre en radiothérapie sera supérieure à la demande, rassure le représentant du gouvernement, qui ajoute qu'il sera aussi question de radiothérapie de proximité pour éviter les déplacements aux malades. En matière de réalisation, 700 centres anticancer sont en cours de réalisation avec tous les équipements nécessaires, plus 7 autres transformés en services de radiothérapie et situés à proximité des hôpitaux de chef-lieu.




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