Algérie

En théorie le préemploi est magique, mais...



En théorie le préemploi est magique, mais...
En supervisant la politique du plein emploi voulu par l'Algérie, nul doute qu'on reste ébahi, par les chiffres rendus publics par les responsables de ce département ministériel, pourtant, il existe un véritable déséquilibre dans notre marché du travail.Les demandeurs d'emploi principalement diplômés, sont chaque année quelques centaines de milliers à solliciter un travail auprès des organismes étatiques ou des entreprises privées, sans succès pour l'écrasante majorité des postulants, que les universités par anticipation fournissent sans discontinuer sur le marché du travail. Le chômage touche principalement les jeunes toutes catégories de spécialisations confondues.
L'Etat qui mène une politique de plein emploi, depuis naguère, a été vite débordé par les pléthores de personnel au niveau de la Fonction publique, des entreprises étatiques, et des communes. Ces dernières absorbent tous les corps de métiers en proposant des contrats dans le cadre du filet social à des travailleurs qualifiés ou pas, sinon dans le cadre de la fameuse formule de préemploi proposant le «Contrat du travail aidé», autrement toujours comme préemploi le «Daip» signifiant (Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle.
Ces conventions entre l'employeur et l'employé sont toutes établies pour une durée déterminée, généralement renouvelable chaque année, ce qui donne à l'employeur toutes les garanties juridiques pour se passer des services de ses employés. Ils sont selon certaines sources 150 000 cadres, fonctionnaires ou agents de service à retrouver la fragilité sociale, sans posséder les possibilités de recours en s'appuyant sur la législation du travail, car aucune indemnité n'est versée à la suite des licenciements, y compris si ces derniers sont abusifs.
L'autre problème de taille est lié aux salaires perçus par les diplômés universitaires ou les diplômés de la formation professionnelle qui perçoivent des salaires n'atteignant pas le SNMG, que ce soit dans le secteur privé ou étatique, alors que l'emploi occupé est assuré à 100% par les contractuels. La loi sur le versement du salaire minimum garanti est donc violée, sans pour autant que les contrevenants ne soient inquiétés par la justice.
L'instabilité de l'emploi, le chômage, la stagnation de l'offre et de l'économie ligotent les sentiments de révolte face aux employeurs qui ont trouvé dans les dispositifs Daip et CTA l'occasion de disposer d'une main-d'?uvre diplômée ou spécialisée à très bon marché. Le secteur privé est très friand de ces deux formules en soustrayant d'énormes dividendes et avantages fiscaux auprès des Caisses de sécurité sociale.
Avec la crise financière, ils sont des centaines de milliers à avoir perdu leur salaire de subsistance ces derniers mois, cependant, le DG de l'Anem n'a pas manqué d'informer l'opinion publique le mois dernier par la voix des ondes que «les dispositifs de préemploi seront reconduits» sur décision du gouvernement. Les dispositifs certes reconduits, mais peut être pas les travailleurs déjà remerciés.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)