Algérie

En Somalie, la mort plane autour des journalistes


En Somalie, la mort plane autour des journalistes
Un appareil photo dans une main, un pistolet dans l'autre, Abdukadir Hassan Abdirahman, reporter somalien, arpente les rues de Baïdoa, ville du centre de la Somalie et l'une des plus dangereuses au monde pour les journalistes. «Je sais que ce que je fais n'est pas très déontologique: on ne devrait pas porter à la fois une arme' un appareil photo et un bloc-note», reconnaît ce père de trois enfants, seul reporter encore actif à Baïdoa, ancien bastion des insurgés islamistes shebab. «Mais (...) je devais soit quitter la ville, comme mes confrères, soit continuer à travailler une arme à la main», explique Abdukadir Hassan Abdirahman, employé de la chaîne de télévision Universal, basée à Londres. Cette semaine encore deux hommes de médias sont morts en Somalie: un journaliste et un humoriste d'une radio. Après Abdi Jeylani Malaq Marshale, en août, Warsame Shire Awale, connu lui aussi pour ses satires des shebab, est la deuxième grande voix des ondes somaliennes à rejoindre la déjà longue liste des victimes cette année. Depuis début 2012, la Somalie a déjà doublé son triste record de professionnels des médias tués en une année: le bilan est au moins de 18 morts, victimes d'assassinats ou d'attaques à la bombe ou à la grenade. Mais si les meurtres sont souvent imputés aux shebab, ils sont aussi parfois liés à des règlements de compte entre les multiples factions claniques qui fragmentent la Somalie.
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