Algérie

En solidarité avec leur collègue du train AC33


En solidarité avec leur collègue du train AC33
Le trafic ferroviaire dans la banlieue d'Alger était paralysé hier par un arrêt de travail des chauffeurs-mécaniciens de la société nationale des transports ferroviaires (SNTF), a-t-on constaté à la gare de l'Agha.Tous les trains en partance à partir de la gare centrale d'Alger et de l'Agha sont à l'arrêt. Les voyageurs qui voulaient prendre le train à la gare de l'Agha sont informés en dehors de l'enceinte de cette gare, fermée, pour leur signifier qu'''il n'y a pas de trains!''. Le trafic ferroviaire est interrompu depuis la matinée. ''Des discussions sont en cours entre des représentants du syndicat et la direction générale'', a-t-on appris auprès des agents du service de sécurité déployés à l'extérieur de la gare de l'Agha pour informer les voyageurs, dont beaucoup sont venus avec leurs enfants et leurs bagages, de l'arrêt du trafic ferroviaire. Même scénario aux gares de Ain Naadja et Gué de Constantine, dont les portes d'entrée étaient fermées. A la gare de Ain Naadja, les voyageurs et les abonnés ont dû recourir aux bus pour rallier leur travail dans le centre d'Alger, alors qu'à Gué de Constantine, les ''taxis clandestins'' ont pallié l'absence de trains. Selon des agents de la sécurité de la SNTF à la gare de l'Agha, des représentants du syndicat de l'entreprise seraient en discussion avec la Direction générale. Répondant massivement à l'appel de la section syndicale du dépôt d'Alger, les conducteurs de train se disent solidaires avec leur camarade qui conduisait le train qui a déraillé la semaine dernière à Hussein-Dey, estimant "excessive" la sanction qui lui a été infligée. Mais leur acte de solidarité avec ce conducteur n'est en réalité, affirme notre source, qu'un prétexte pour aborder "les nombreux problèmes" non réglés auxquels ils sont confrontés quotidiennement. Il faut souligner que la même section syndicale a déclenché un mouvement de grève en 2012 pour exiger, entre autres, la sécurisation des lignes ferroviaires pour mettre un terme aux agressions récurrentes que subissent les travailleurs dans le cadre de l'accomplissement de leur travail. A l'époque, ils avaient également protesté contre le licenciement d'un conducteur accusé d'avoir provoqué un accident de train le 22 août 2011. Une contre-enquête avait été demandée par la section syndicale. Pour les grévistes, il est facile de jeter la responsabilité sur le conducteur du train. Mais la sécurité des lignes ferroviaires ne dépend malheureusement pas d'un simple conducteur. Ils réclament une enquête approfondie pour déterminer les circonstances exactes dans lesquelles s'est produit l'accident qui a coûté la vie à trois passagersAu mois de mars dernier, les ''cheminots'' avaient observé un débrayage de plusieurs jours à l'appui de revendications salariales. Ils réclamaient le paiement immédiat d'un rappel de 36 mois de salaires. En 2011, ils avaient également déclenché une grève de plusieurs jours pour réclamer une hausse des salaires avec effet rétroactif.


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