En signe de solidarité avec leurs collègues à Ghardaïa et à Alger

En signe de solidarité avec leurs collègues à Alger et à Ghardaïa, près d'une centaine de policiers en tenue, mais aussi en civil, ont observé, hier, en début d'après-midi, un sit-in à Constantine.Ces derniers ont marché, en silence, depuis le stade Benabdelmalek, en passant par le cabinet du wali, avant d'arriver au siège du commissariat central sis au centre-ville. Ils ont refusé de faire la moindre déclaration à la presse quant à leur mouvement. En effet, sur instruction du chef de la sûreté de wilaya, Mostafa Benaini, il a été strictement interdit aux journalistes de s'approcher des policiers protestataires qui, faut-il le signaler, étaient encadrés par un cordon sécuritaire des plus hermétiques.Les habitants des quartiers mitoyens du commissariat central ont même été contraints de rebrousser chemin. Ce qui a, contre toute attente, suscité la sympathie de quelques-uns, qui n'ont pas manqué de le faire savoir. À Khenchela, une cinquantaine d'éléments de l'unité d'intervention rapide relevant de la sûreté de wilaya ont organisé, dans l'après-midi d'hier, un sit-in devant le siège de la sûreté. Ils ont qualifié ce mouvement d'action de solidarité avec leurs collègues à Ghardaïa où, depuis plusieurs mois, les affrontements dans la vallée du M'zab continuent.Les policiers, qui ont été reçus par le chef de sûreté de wilaya, ont expliqué, en outre, que ce mouvement tend à attirer l'attention de la tutelle sur leurs conditions de travail, nous a déclaré, sur les lieux, l'un des manifestants.En fin de journée, des policiers continuaient toujours à affluer par petits groupes sur les lieux du rassemblement. À l'heure où nous mettons sous presse, ils étaient toujours devant le siège du commissariat central.S. B./M. Z.