Algérie

En raison de l'usage excessif des pesticides: 40% des ruches décimées à Chlef



Ça ressemble à une hécatombe. Plus de 40 % des ruches ont été décimées. L'association des apiculteurs de la wilaya de Chlef a tiré la sonnette d'alarme sur l'insouciance de certains agriculteurs à l'égard de la population des abeilles. La même association affirme que, ces agriculteurs traitent leurs cultures avec des pesticides et autres herbicides sans se soucier le moins du monde des abeilles qui viennent butiner les fleurs de leurs champs et où elles trouvent la mort par la toxicité de ces pesticides et herbicides. Ces agriculteurs n'avertissent pas les apiculteurs au moment où ils arrosent leurs cultures avec les pesticides, estime l'association. Les apiculteurs déclarent que «les abeilles stockent du pollen aspergé de produits pesticides dans la ruche. Et elles l'ingèrent l'hiver». Une fois malades, pour ne pas infecter la colonie, elles vont mourir hors de la ruche. «Même si les cultures changent tous les ans, les pesticides ont une rémanence dans les feuilles. Ils peuvent être absorbés par d'autres plantes l'année d'après. Et les abeilles boivent l'exsudat, la sueur des feuilles, chargée de toxiques». De leur côté, les agriculteurs estiment que, les pesticides sont parfois perçus comme une alternative pour garantir une culture de qualité très sollicité aujourd'hui par les ménages. Les points de commerce des légumes sont devenus légion où certains produits sont exposés à tout venant. Certains produits de la terre sont jugés en mauvais état mais qui sont au demeurant prisés et considérés consommables surtout quand ils sont cédés à des prix alléchants.La solution a été trouvée par des agriculteurs du pays qui n'excluent pas dans certaines proportions, l'utilisation des pesticides ou autres produits assimilés pour contrecarrer par exemple l'action des vers de la terre. Il est vrai qu'il s'agit d'une pratique qui fait recette, mais source tout de même d'interrogation chez une catégorie de consommateurs lunatiques. L'association des apiculteurs a exprimé son inquiétude en évoquant le taux de 40 % de mortalité cette saison, et avec ce seuil, pratiquer l'apiculture est déjà intenable. Là, ce taux intervient sur quatre mois de l'année.


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