Algérie

En raison d'une absence de transport : Les dialysés replongent dans l'incertitude


Le désespoir de ne pouvoir bénéficier un jour d'une greffe et le fait de se voir subitement privés de transfert en ambulance vers les centres d'hémodialyse. Voilà ce que cette catégorie de grands malades, près de 250 au niveau de la wilaya, endure depuis que le seul transporteur privé sur la place a dénoncé les clauses de la convention le liant à la CNAS. La raison à l'origine de cette brusque interruption du transport est due, selon Saïd Hattab, ledit transporteur, à un problème de tarification de la prestation relative aux déplacements de sa flotte constituée de 4 véhicules légers à travers les quatre coins de la wilaya : « Il s'agit de dénonciation de la nouvelle tarification et non d'une convention en cours d'exécution. Celle me liant actuellement à la CNAS est échue depuis le 17 juillet dernier. » A noter que pour le même itinéraire, l'écart séparant les niveaux de prix de l'ancienne et de la nouvelle grilles est assez conséquent : le tarif appliqué anciennement pour un malade était de 10 DA/km, du siège de l'entreprise de transport jusqu'à son domicile, 12 DA/km jusqu'au centre de dialyse, 400 DA le quart d'heure d'attente pendant la séance de traitement, 12 DA/km pour le trajet retour et enfin, 8 DA/km de là au siège de l'entreprise. Par contre, les nouveaux tarifs qui introduisent la notion du forfait sont respectivement de 150 DA et ce, quelle que soit la distance, 8 DA/km avec un coefficient de 1,5 même si le nombre de malades est supérieur à un, 25 DA le quart d'heure d'attente, 8 DA pour raccompagner le malade et 150 DA jusqu'au parc du prestataire.Il dira qu'« avec ces prix proposés qui ne couvrent même pas la masse salariale de mes employés, je ne peux donc renouveler la convention au risque de rouler à perte et de mettre la clé sous le paillasson », précisant qu'un préavis dans ce sens a été donné à la DG de la CNAS dont une copie a été adressée à l'agence de Djelfa. S'agissant d'une pathologie du rein, qui n'attend pas, il y a là manifestement des risques que ces malades connaissent les affres d'une lente agonie si on ne trouve pas immédiatement une solution de rechange afin d'assurer au plus tôt et régulièrement leur déplacement vers les structures médicales spécialisées pour l'élimination artificielle des molécules toxiques contenues dans le sang. Ce à quoi répond le directeur d'agence qui signale qu'il n'est dans ce contexte que l'organe devant veiller à l'application de la convention, que néanmoins, il s'en est référé à sa hiérarchie qui l'a instruit de garantir aux malades le respect de l'échéance de remboursement des frais engagés au titre des transports privés et publics qu'ils auront à l'avenir à utiliser contre la présentation d'un simple bon en attendant de trouver la solution idoine. Soit, mais n'est-ce pas là rajouter un peu plus de soucis et de tracas à des personnes souffrant déjà d'une surcharge de peine énorme '
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