En raison d'un excédent de production

Satisfaction ? «Les résultats enregistrés lors de la campagne 2012-2013 sont encourageants», selon le ministre.«L'Algérie s'apprête à exporter la pomme de terre qui a enregistré une production de près de 48,8 millions de quintaux en 2013». C'est ce qu'a affirmé, hier, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, en marge de la 20e session trimestrielle d'évaluation des contrats de performance pour le renouveau agricole et rural. Le ministre précise que «la production de pomme de terre est passée de 16 millions de quintaux à 50 millions de quintaux en 2013?alors qu'elle était à 42,2 millions de quintaux en 2012».Ce chiffre a largement dépassé l'objectif annuel fixé dans les contrats de performance (2013), soit 31,6 millions de quintaux, rappelle-t-il. Le ministre explique cette tendance à la hausse par tous les efforts consentis par les investisseurs et les agriculteurs dans ce secteur stratégique qui doit reprendre sa place dans l'économie, mais aussi combler le déficit en matière d'espaces irrigués. L'exportation de ce tubercule permettra, sans doute, aux fellahs, considérés comme le maillon faible de la chaîne, de rentabiliser leur récolte.Et pour cause, le prix de la pomme de terre est trop bas. Il varie entre 25 et 30 DA sur le marché depuis le début de l'année.Ce qui ne manquera pas de ruiner les fellahs dont certains seront obligés, d'abandonner les cultures lors des prochaines saisons pour ne pas aggraver leur situation. Autre mesure immédiate qui a été prise par le premier responsable est l'octroi de crédits bancaires aux agriculteurs ayant obtenu des actes de concession. «Des instructions sont données à la Banque algérienne de développement rural (Badr) de traiter ce dossier avec les agriculteurs dans de bonnes conditions».D'autres facilités doivent être accordées aux investisseurs afin d'obtenir des terrains agricoles pour réaliser de grandes exploitations capables de s'orienter vers la production de céréales, de lait et des légumes secs. Sur les 219 000 demandes d'actes de concession agricole déposés, 177 000 dossiers ont été régularisés, soit 80%, le reste devrait être finalisé dans un délai ne dépassant pas le 30 juin, a déclaré Abdelwahab Nouri. A travers une évaluation trimestrielle «nous pouvons avoir une vision claire pouvant donner une nouvelle dynamique au secteur de l'agriculture garant de la sécurité alimentaire». Dans ce sillage, il est question de mettre en place un groupe de travail pour l'évaluation des programmes de développement rural, et ce, avec la contribution des directions et des collectivités locales censés connaître la réalité du terrain dans les zones rurales.Les programmes de développement rural arrêtés au 4e trimestre 2013 consistent à réaliser 12 000 projets de proximité de développement rural intégré (PPDRI) dont 8 300 en cours de réalisation et 3 800 en cours d'étude. Le montant global de ces projets s'élève à 160 milliards de dinars.Le but à travers ces projets «est d'améliorer les conditions de vie de la population rurale»,a conclu le ministre.