Algérie

En quête d'une réelle prise en charge



Les marchands de fruits et légumes qui exercent au marché couvert de Hay Moulay-Mustapha sont montés au créneau pour se plaindre des mauvaises conditions dans lesquelles ils exercent leurs activités.Des sommes colossales ont été engagées dans des opérations d'aménagement et de réhabilitation des marchés couverts et des marchés de proximité afin de leur donner une meilleure image. Cependant, force est de constater que le résultat escompté est loin d'être atteint. Avec le temps, on s'est rendu compte qu'il ne s'agissait guère de mettre de l'argent dans de genre d'opérations, qui restent inutiles en l'absence d'une réelle politique de prise en charge des marchands de fruits et légumes eux-mêmes, notamment avec ce commerce noyé dans l'informel en quête d'une organisation.
Ces derniers jours, les marchands de fruits et légumes qui exercent au niveau du marché couvert de Hay Moulay-Mustapha, au chef-lieu de wilaya, sont montés au créneau pour se plaindre des mauvaises conditions dans lesquelles ils exercent leurs activités, en raison de l'état de dégradation dont souffre cette structure, notamment avec la propagation de la saleté, les tas d'immondices et les odeurs nauséabondes qui se dégagent des détritus et qui les privent d'exercer leurs activités normalement.
Une situation qui fait aussi fuir les ménages selon le témoignage de nombreux marchands et des citoyens. "Une absence d'organisation et d'aménagement du marché a fait fuir plusieurs de nos clients alors que la plupart des commerçants préfèrent exposer leurs marchandises à l'extérieur de la structure. Et dire que tout le monde est au courant de cette situation catastrophique, qui fait de cet endroit une décharge sauvage", dit l'un des marchands. "Nous nous plaignons depuis plusieurs mois, en vain. Personne n'a voulu nous écouter. A chaque fois, les responsables concernés se cachent derrière l'argumentaire de l'insuffisance de moyens pour faire le grand nettoyage. Régulièrement, nous faisons le travail de la collectivité en engageant nos propres moyens, avec l'achat des détergents. Mais jusqu'à quand", s'interrogera un autre marchand.
De son côté, intervenant sur les ondes de la radio locale sur cette question, Mohamed Noui, chef de la daïra de Aïn Témouchent a affiché sa détermination à ouvrir un dialogue serein avec les marchands de fruits et légumes, afin de trouver des solutions adéquates à leurs préoccupations. Ce dernier a révélé que ce marché a déjà fait l'objet de plusieurs opérations d'aménagement et de réhabilitation depuis l'année 2016. Sauf, explique-t-il encore, que ces marchands ont tout simplement refusé d'exercer leurs activités à l'intérieur de cet espace commercial. "Nous avons fait une vaste opération de recensement des marchands qui exercent dans l'informel, qui ont refusé d'exercer à l'intérieur de cet espace commercial, préférant étaler leurs marchandises à l'extérieur", a-t-il expliqué. "Cela m'a poussé à prendre de nouvelles mesures, en compagnie des autorités concernées, pour mener une nouvelle opération de recensement et engager des discussions avec les vendeurs informels qui exercent aux alentours du marché, afin de les convaincre de la nécessite d'exploiter des étals à l'intérieur du marché", a-t-il ajouté, soulignant que "cette mesure sera appliquée à tous les marchés implantés dans le chef-lieu de wilaya, dont le marché couvert du centre-ville et le marché de proximité de Hay Akid-Othman de la nouvelle ville".
Dans le même sillage, le choix d'un terrain a été effectué tout récemment au niveau de Hay El-Qods, qui doit être exploité par les marchands informels. Le même cas de figure se présente au niveau de Hammam Bou-Hadjar, où le marché couvert situé en plein c?ur de la ville a subi plusieurs travaux d'aménagement et de réhabilitation sans toutefois parvenir à résoudre le problème de l'informel. Des dizaines de vendeurs à la sauvette de fruits et légumes ont préféré créer leur propre marché près de la station de taxis et du douar Boughalem-Mohamed. Cette fois, la nouvelle APC a décidé d'aménager ? encore une fois ? le marché couvert du centre-ville.

M. LARADJ


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