En application de l'instruction interministérielle signée le 9 mars dernier
par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales et le ministre du
Commerce, et déterminant les procédures à suivre dans le cadre de la
légalisation du commerce informel, une commission composée des représentants de
15 secteurs (APC, direction du commerce, UGCAA, santé, OPGI, ANEM, sûreté de
wilaya, gendarmerie nationale, etc.) a été mise sur pied au niveau de la wilaya
de Constantine.
Dans ce cadre, les agents de la direction du commerce ont entamé, lundi
dernier, une opération de recensement des commerçants informels installés au
niveau du centre-ville de Constantine et plus particulièrement au niveau de la
rue Didouche Mourad (ex-rue de France) et son prolongement rue du 19 Juin.
Contacté hier, un membre de la commission de wilaya a affirmé que les
agents de la direction du commerce auraient recensé, au cours de cette
opération, un nombre de 718 commerçants informels installés dans ces deux rues
commerçantes. Mais ce chiffre aurait soulevé les réserves de l'APC ainsi que du
syndicat des commerçants (UGCAA) car la mairie avait recensé, il y a quelques
semaines, seulement 350 commerçants entrant dans cette catégorie, alors que les
représentants des commerçants réguliers en avaient dénombré 333. Quoique
l'inexactitude des chiffres concernerait probablement le flux particulièrement
irrégulier des vendeurs qui s'installent quand il y a de la place qu'ils se
disputent au prix fort.
D'un autre côté, des commerçants réguliers de la rue Didouche Mourad,
interrogés sur place, ont expliqué ces chiffres contradictoires en disant que
les commerçants informels ont eu vent de la procédure de régularisation engagée
par le gouvernement qui leur offre des avantages inespérés en les intégrant de
plein droit dans le circuit du commere régulier. Alors, ils auraient ameuté
tous leurs proches et amis dans le but d'obtenir un local ou un carré dans les
marchés que la mairie va ouvrir prochainement dans les quartiers de la ville.
Ne rejetant nullement cette explication, notre interlocuteur de la commission
de wilaya a dit simplement que le recensement effectué ces derniers jours par
la direction du commerce n'a pas un cachet officiel ni définitif et il sera
certainement suivi par d'autres. Il ajoute que la commission de wilaya se
réunit régulièrement sous la présidence du wali et la prochaine séance devait
avoir lieu hier mercredi après-midi, pour examiner les premiers résultats de
l'action engagée et arrêter les suivantes pour prendre des mesures.
Il est utile de signaler que l'instruction gouvernementale du 9 mars 2011
a arrêté un certain nombre de mesures pour la régularisation des commerçants
informels et dégager des espaces aux jeunes vendeurs. Parmi ces mesures, le
recensement de ces derniers figure en tête des actions à entreprendre dans
l'immédiat. Ensuite, la circulaire insiste sur l'élaboration d'un plan
d'intégration des commerçants informels, la détermination des capacités locales
d'absorption du commerce informel, la réorganisation des espaces commerciaux,
l'institution d'une commission locale de suivi à laquelle ont été dévolues un
certain nombre de tâches, etc. Et, du point de vue pratique, l'administration a
été invitée à accorder toutes les facilités pour régulariser et accompagner
l'insertion de ces jeunes. L'objectif final fixé par les orientations
gouvernementales étant la résorption totale du phénomène du commerce informel.
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Posté Le : 24/03/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com