En prévision de la prochaine tripartite : L' économie en point de mire

Lors d'une précédente directive adressée, il y a peu de temps, au gouvernement auquel a succédé l'actuel, le président de la République, Monsieur Abdelaziz Bouteflika avait rappelé qu'avec l'appui du peuple, la paix instaurée a engagé le processus de la Réconciliation nationale, dont l'Algérie récolte les fruits en libérant ses énergies pour rattraper ses retards et relever les défis. Il reste désormais à renforcer les capacités du développement national et à libérer ce dernier de la dépendance des hydrocarbures qui sont éphémères, car c'est à ce prix seulement que " nous sécuriserons l'avenir pérenne de notre modèle de justice sociale et de solidarité nationale ". " De fait, nulle période de renaissance économique ne serait irréversible si elle ne produisait pas les capacités de sa propre continuité, et il nous suffit d'observer les effets de la crise économique dans de nombreuses régions du monde pour nous rappeler cette leçon que nous avons eue déjà à vivre douloureusement. En ce qui nous concerne, nous avons libéré l'Algérie de la dette extérieure, mobilisé toutes les ressources disponibles pour les investir dans le développement économique et social, et pris des mesures pour restaurer la maîtrise du pays sur sa propre économie. Mais tout cela serait insuffisant sans une plus grande mobilisation de tous, en vue de rentabiliser tous ces acquis ", avait insisté le président de la République. En fait, il s'agit aujourd'hui, pour le gouvernement du Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal de faire ce saut qualitatif en poursuivant, le développement social et la modernisation des infrastructures, de valoriser davantage les capacités productives du potentiel économique national. C'est à ce titre que des efforts et des moyens sont intensifiés pour améliorer l'investissement tout en empêchant sa dissipation par la bureaucratie et l'inertie. Une attention particulière est accordée à la tripartite qui aura lieu dans quelques jours. Une tripartite qui à première vue va s'attaquer aux choses sérieuses qui intéressent l'économie nationale dans son ensemble et surtout d'examiner, en toute objectivité, la pertinence de sa promotion, de sa consolidation à travers l'instauration d'une charte couvrant ses grandes orientations nationales, telle qu'annoncer mercredi à Tébessa par M. Abdelmalek Sellal.Une charte qui interviendrait pour combler les insuffisances et les tares de ce secteur.
Finalement, le Premier ministre avec toute la franchise voulue, ne cesse de répéter combien sont faibles les performances de l'économie nationale, tant en ce qui concerne les capacités d'absorption du programme quinquennal misant sur l'injection de nouvelles spécialités en vue de la diversification de la production que dans son intégration au marché mondial.
En cette phase de relance du secteur industriel, le gouvernement garde sa sérénité et poursuit depuis des mois ses contacts et la concertation avec ses partenaires sociaux et économiques de manière responsable, en maintenant le cap dans le sens d'une démarche cohérente. Une ligne que M. Sellal a encore une fois, réitéré à Tébessa en misant sur davantage de prise de conscience économique de la part des secteurs public et privé. Affirmant que dans le sens de l'intérêt du pays, il n'y a aucune différence entre ces deux secteurs. Cet impératif, sur lequel M. Sellal a mis l'accent, stipule que la gouvernance économique ne saurait se faire de manière exclusivement gouvernementale, qu'il faut tenir compte des secteurs public et privé dans le cadre du dialogue social, pour toute décision susceptible d'améliorer le quotidien des indicateurs de l'économie nationale, d'où, l'aboutissement à la naissance de cette charte sauvegardant les grandes orientations économiques. Il y a lieu donc d'aller vers cette charte garantissant les grands axes du développement économique et mettant en surface le reflet exact des grandes potentialités nationales. Car il est apparu que tout est prioritaire, nécessaire et urgent, il se révèle aussi, et c'est seulement par l'accroissement de la richesse nationale que de nombreuses failles constatées dans la production nationale seront alimentées pour donner pleinement satisfaction aux besoins du pays.