Algérie

En prévision de la présidentielle



Redistribution des cartes dans la mouvance islamiste Les choses bougent au sein de la mouvance islamiste. Dans le bon ou le mauvais sens? Bien malin celui qui pourrait s’avancer sur la question. Toujours est-il, qu’au sein du MSP la hache de guerre est de nouveau déterrée entre Abou Djerra Soltani et Abdelmadjid Menasra. C’est une guerre de leadership qui oppose les deux hommes sur fond d’accusations au sujet de la fidélité aux principes fondateurs du parti. Et cette guerre, qui dure depuis des mois, voire des années, est loin de trouver son épilogue. Au sein des deux autres formations islamistes, à savoir le MRN et En-nahda, c’est une dynamique d’alliance qui est à l’œuvre. Des contacts préliminaires entre les directions respectives des deux formations ont abouti à la rédaction d’un document qui servira de base à la naissance de cette alliance après avis, bien sûr, des Madjlis Echoura de ces deux formations. Mais à quelle finalité répond cette démarche, alors que nous sommes à peine à trois mois de l’élection présidentielle? Les responsables des deux formations croient, dur comme fer, qu’il y a «une grande marge pour concurrencer Bouteflika», dixit Djahid Younsi, premier responsable d’En-nahda. D’où, pour les deux formations, la nécessité de faire vite pour être fin prêts pour le rendez-vous de la présidentielle. Comment? En présentant, certainement, un candidat commun, car au MRN tout comme à En-nahda, on n’est pas partisans de la politique de la chaise vide. Mais pour le moment la question du candidat n’est pas tranchée. Elle le sera certainement lors des réunions des conseils consultatifs des deux formations prévus ce week-end. Et c’est-là qu’entre en jeu un troisième larron: Djaballah. Evidemment, Djahid Younsi estime que le fondateur d’En-nahda est le moins bien placé des personnalités islamistes pouvant fédérer ce courant laissé en déshérence après la disparition du FIS. Mais des observateurs estiment que «les laboratoires qui font et défont les élections ne sont pas loin et œuvrent, en ce moment, au sein de la mouvance islamiste». L’objet de la manœuvre serait, en fait, de réconcilier En-nahda et le MRN, de façon à les amener à parrainer la candidature de Djaballah pour les présidentielles. Autrement dit, il s’agira de le réintroniser à la tête de ces deux formations dont il est le fondateur et à charge pour lui d’accepter le rôle de lièvre dans l’élection présidentielle. En effet, Djaballah, contrairement à Abou Djerra qui est dans le giron du Pouvoir, donc acquis à ses positions, continue à jouir d’une certaine crédibilité dans les milieux islamistes et c’est précisément cette qualité qu’on lui reconnaît qu’il s’agit de «capter aujourd’hui pour la mettre au service de l’enjeu électoral d’avril prochain. Car avec la participation d’un Djaballah à la présidentielle, surtout qu’il reste médiatiquement incontournable, c’est incontestablement un surcroît de crédibilité qui sera affecté à cette échéance. Restera dans un deuxième temps à trouver un autre gros lièvre du côté des démocrates pour que le décor soit définitivement planté. H. Senouci


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