Algérie

En prévision d’une éventuelle hausse des prix sur le marché international Plus d’un million de tonnes de blé importées en moins de 10 jours



En prévision d’une éventuelle hausse des prix sur le marché international Plus d’un million de tonnes de blé importées en moins de 10 jours
Les efforts de l’Etat se poursuivent pour alimenter le marché en produits alimentaires de première nécessité afin de juguler le problème de la hausse des prix et les pressions qui peuvent en découler. A cet effet, pas moins de 1,4 million de tonnes de blé sont importées dans l’urgence à partir des marchés français, mexicain, et canadien. Les premières quantités de ce produit en provenance de la France sont déjà introduites sur le territoire national. Après un recul des importations de ce produit de base, l’Algérie a introduit des demandes
exceptionnelles et urgentes au niveau des marchés internationaux, et ce, à travers l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC).

L’importation de blé, rien d’exceptionnel
L’objectif de cette importation en grande quantité est d’alimenter le marché notamment après la décision prise lors du conseil interministériel d’augmenter le ratio des minoteries de 60% au lieu de 50% pour répondre et satisfaire les besoins du marché en farine et en semoule. Selon les experts, le recours à l’importation de plus d’un million de tonnes de blé depuis le début de l’année n’a rien d’exceptionnel en termes de volume puisque le pays importe déjà annuellement environ 4 millions de tonnes de blé. Ce qui est exceptionnel, c’est la rapidité de réaction aux besoins puisqu’un million de tonnes a été acheté en moins de dix jours, alors qu’à l’accoutumée, ce sont des quantités de 200 000 à 300 000 tonnes qui sont achetées mensuellement. Le but de cet approvisionnement est de sécuriser le pays en prévision de la fin de la campagne en mai-juin où il est prévu une pénurie sur ce produit. Ces achats avancés ont aussi pour but de juguler la hausse des prix sur le marché local. Malgré la stabilité de sa production maintenue à
6 millions de quintaux, l’Algérie n’a pas hésité à importer en 2010 une quantité de 6 millions de tonnes de blé supplémentaires.

La France, principal fournisseur de l’Algérie
Pour l’année précédente, la France a été le principal fournisseur de l’Algérie en blé tendre, mais tout récemment en blé dur également. Elle alimente le pays à hauteur de 75% de la demande, soit 4,6 millions de tonnes de blé tendre contre 500 000 tonnes de blé dur exportés vers notre pays pour une enveloppe financière de 800 millions de dollars.Pour rappel, la flambée des cours mondiaux des produits alimentaires à l’exemple du blé s’est répercutée négativement sur le pouvoir d’achat des citoyens. En effet, les prix des produits alimentaires de base ont donné le tournis aux consommateurs au tout début de cette nouvelle année 2011. Des hausses qui ont été à l’origine d’émeutes à travers le pays. Immédiatement, des mesures ont été prises par les pouvoirs publics pour baisser les prix. Une rencontre a eu lieu entre les responsables du ministère du Commerce et les opérateurs économiques pour tenter de trouver des solutions à ce problème. Sans hésiter, plusieurs producteurs notamment d’huile de table ont pris la décision de revoir leurs prix à la baisse à l’exemple d’Afia. Les producteurs ont été alors mis à l’index dans cette hausse soudaine des prix et ils n’ont pas manqué de se défendre. Nous rappellerons aussi que des mesures ont été adoptées en conseil interministériel pour parer à l’urgence et procéder à la baisse des prix du sucre et de l’huile, produits qui ont été les plus touchés par cette flambée sans précédent. Le kilogramme de sucre a atteint le seuil des 130 DA contre 90 DA auparavant. Il aura fallu une semaine pour que les prix reviennent à la normale. Entre autres mesures, rappelons-le, prises en conseil interministériel, «la suspension des droits de douanes du 1er janvier 2011 au 31 août 2011, à l’importation du sucre roux et des matières de base entrant dans la fabrication des huiles alimentaires. Ces droits de douane sont de l’ordre de 5%. Ceci en plus de la suspension de la TVA du 1er janvier 2011 au 31 août 2011, sur le sucre roux et sur les matières premières entrant dans la production des huiles alimentaires. Cette TVA est de 17%». Le conseil interministériel avait appelé les nombreux opérateurs, de même que les grossistes, détaillants et les associations professionnelles à rester mobilisés pour mettre en œuvre le plus rapidement possible les mesures prises. Le gouvernement ne compte pas en rester là puisque d’autres mesures seront prises pour permettre la stabilité des prix. D’autres rencontres avec les opérateurs économiques sont également prévues.



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