Algérie

En présence d'une foule nombreuse: Notre collègue Karim Benhalima inhumé hier



C'est en présence des membres de sa famille, de ses amis, de ses confrères de la presse et de dizaines de citoyens anonymes et d'officiels, et à leur tête le wali d'Oran, que notre collègue Benhalima Abdelkrim, photographe de presse au Quotidien d'Oran, a été inhumé, hier, au cimetière d'Aïn El Beïda à Oran.Porté disparu depuis le 20 janvier dernier après avoir été happé par une vague meurtrière d'une mer en furie lors d'une partie de pêche à la ligne au lieu-dit «Le Rocher de la Vieille» sur la corniche oranaise, le corps du défunt a finalement été rejeté par les courants avant-hier après-midi pour s'échouer du côté de Canastel à l'est de la ville. Un dénouement certes tragique, mais qui met fin à 13 jours d'angoisse et d'attente fort éprouvante pour sa famille et ses proches. Le corps du défunt a été dès sa découverte transféré à la morgue du Centre hospitalo-universitaire d'Oran (CHUO) où des membres de sa famille, notamment son épouse, ont pu l'identifier grâce aux vêtements qu'il portait le jour de l'accident, mais aussi grâce à sa dentition. Une autopsie a également été effectuée, hier matin, par les médecins du service de médecine légale du CHUO et un rapport détaillé a été transmis au procureur de la République. Des prélèvements sur le corps de la victime ont été également effectués pour les besoins d'une identification par analyse ADN, a-t-on appris, par ailleurs, au niveau du dit service.
Passionné de pêche à la ligne, Karim est, rappelle-t-on, sorti avec trois de ses amis le 20 janvier dernier pour rallier le lieu-dit «Le Rocher de la Vieille» sur la corniche oranaise, une zone rocheuse réputée poissonneuse. Selon les témoignages de ses amis, les conditions météo étaient très difficiles ce jour-là et la mer très agitée. Vers 18h30, racontent-ils, Karim a été happé par une gigantesque vague qui l'a surpris alors qu'il avait le dos tourné à la mer. Ses amis racontent qu'une fois dans l'eau, Karim n'a pas paniqué, ni crié au secours. Habitué à la mer, il a commencé à nager en suivant le courant des vagues tout en continuant à communiquer avec ses amis avec des gestes. «Lorsqu'il se fatiguait, il faisait la planche. Mais comme il portait une combinaison de pêcheur avec ses bottes, il avait du mal à nager». «Tant qu'il ne faisait pas noir, nous pouvions le voir et l'entendre en attendant que les services de la protection civile et les gardes-côtes arrivent pour entamer l'opération de sauvetage», nous dira l'un de ses amis. «Mais une fois la nuit tombée, nous avons perdu le contact avec lui et nous ne pouvions plus le voir et les secours n'étaient pas encore arrivés. Ce n'est que vers 23h que les choses ont commencé à bouger suite à l'intervention du wali qui s'est déplacé sur les lieux », ont ajouté ses deux amis les larmes aux yeux.
En effet, et en dépit d'une mobilisation sans précédent où se sont conjugués les moyens humains et matériels des services de la protection civile, des unités de la façade maritime ouest relevant de la 2ème Région militaire et de la Gendarmerie nationale, notre collègue Karim Benhalima n'a pu être retrouvé. Les opérations de recherche qui se sont poursuivies pour plusieurs jours avec l'apport de plongeurs et de dizaines de pêcheurs bénévoles soutenus par un dispositif de recherche aérien n'ont finalement pas été concluantes. Les conditions météorologiques particulièrement exécrables avec une mer trouble et agitée ont considérablement gêné les recherches qui ont dû être à plusieurs reprises interrompues.


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