Algérie

En pleine lucarne



En pleine lucarne
Quand ça vient de la bouche d'un Rabah Saâdane ou de quelqu'un d'autre aussi connaisseur de la chose footballistique, on ne peut qu'en accorder le plus grand intérêt. «Je n'ai plus rien à faire dans ce milieu», a lâché le cheikh, certainement dépité par son départ précipité de l'Entente de Sétif où il n'a tenu que l'espace des présentations.Un seul petit tour puis saâdane a rendu le tablier, jeté l'éponge non sans jurer par tous les Saints qu'entre lui et le football, en Algérie cela s'entend, le divorce est bel et bien consommé. Mais à lire entre les lignes de cette déclaration, lourde de sens d'ailleurs, le cheikh a tout simplement dit haut ce que tout le monde pense bas. Il a mis le doigt sur la plaie même s'il n'a pas remué le couteau. En plein dans le mille d'autant que cette déclaration émane du technicien dont le palmarès est le plus étoffé dans notre pays. Que veut-il dire par «ce milieu» sinon que l'environnement du football est malsain, pourri que même les entraîneurs les plus hardis ont perdu le goût d'y exercer. Si le cheikh tient de tels propos, qu'en est-il des autres entraîneurs qui sont toujours en fonction ' Ce cinglant verdict, de surcroît sans appel, est également rendu par l'entraîneur Saâdi qui a singé Saâdane en tenant des propos identiques. Deux entraîneurs qui ne mâchent pas leurs mots et qui n'ont rien à perdre ni à gagner quand leurs propos traduisent la triste réalité. S'ils ont osé sortir de leur coquille, c'est que la situation ne prête pas à l'optimisme. Pour être plus clair, Saâdane et Saâdi ont tout à fait raison de prendre du recul ou de se retirer définitivement du circuit. Car les bonnes valeurs ont complètement disparu et le football, autant que tous les autres secteurs, sont infestés par les opportunistes, les prédateurs que même les meilleurs entraîneurs sont, à un moment ou un autre, contraints de rendre le tablier. A demain.




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