La participation
aux prochaines élections législatives de mai prochain, semble constituer une
sérieuse préoccupation au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales.
La désertion des électeurs, envisagée par plusieurs analystes, semble être
prise très au sérieux. C'est ce qui explique la multiplication des initiatives
pour mobiliser l'électorat et l'inciter à ne pas boycotter les urnes. La
dernière initiative est celle initiée par le service électoral du secteur
urbain El Menzah (Canastel),
relevant de l'APC d'Oran. En effet hier, des brigades
composées de jeunes femmes ont sillonné les nouveaux quartiers de ce secteur
afin d'inscrire leurs habitants sur le fichier électoral. Ce qui est une
nouveauté en soi puisque, généralement, avant chaque échéance électorale, les
mairies arrêtent des périodes pour que les citoyens se rapprochent de ses
services pour s'inscrire sur les listes des électeurs. Certes, on peut motiver
cet envoi de brigades par le chamboulement qu'ont connu ces nouveaux quartiers,
tous occupés il y a à peine quelques années.
Cependant, l'horaire
choisi pour le passage de ces brigades qui font du porte-à-porte est mal
indiqué. Il coïncide avec les heures de travail de la plupart des habitants de
ces nouvelles cités. Cette donne sociologique semble échapper aux initiateurs
de cette campagne d'inscription sur les listes électorales.
Par ailleurs, les
opérateurs de téléphonie mobile ont, eux aussi, été sollicités pour «fouetter»
l'électorat. Les citoyens ont reçu, ces derniers jours, un SMS de leur
opérateur téléphonique, les invitant à prendre part aux prochaines législatives.
D'un autre côté, juste avant-hier, Abdelaziz Belkhadem,
SG du FLN, a exhorté ses hôtes, au Centre de conventionnement Ahmed Ben Ahmed, à
participer massivement aux prochaines législatives, devant donner naissance à
l'Assemblée nationale à laquelle incombent l'élaboration et la discussion de la
refonte de la future constitution de la République algérienne.
Cette volonté de
«fouetter» l'électorat n'est pas nouvelle en Algérie. Elle rappelle une autre
initiée par le ministère de l'Intérieur qui avait mobilisé des brigades
féminines, composées d'éléments féminins de la police et de la Protection sociale pour
cibler l'électorat féminin, notamment dans les quartiers populaires, pour
investir massivement les bureaux de vote. Soulignons que la désertion des urnes
est une attitude récurrente en Algérie, ces dix dernières années.
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Posté Le : 23/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ziad Salah
Source : www.lequotidien-oran.com