En perspective des élections.. La nouvelle configuration politique en Tunisie

Les politiciens de la Tunisie n'arrivent pas à être en accord, pour la commission électorale chargée de préparer les élections législatives et présidentielle de 2019.Le président tunisien dénonce Nidaa Tounes, au moment où une crise politique l'oppose au premier ministre.
Le président tunisien a dénoncé Nidaa Tounes, d'après Boudjema Remili, dirigeant de Nidaa Tounes, écrit un média tunisien. La crise politique en Tunisie oppose le président et le premier ministre, qui a quitté Nidaa Tounes et se préparerait aux élections législatives et présidentielle de 2019. La crise concerne le congrès de Nidaa Tounes qui est reporté. Les politiciens de la Tunisie n'arrivent pas à être en accord, pour la commission électorale chargée de préparer les élections législatives et présidentielle de 2019. Le président de la commission, Ridha Chafreddine, avait accusé Nidaa Tounes d'empêcher le travail pour les élections. Une nouvelle configuration politique a lieu en Tunisie, après l'annulation de la coopération entre le président tunisien et le leader d'Ennahda, Ghennouchi.
Le premier ministre, qui n'est pas en accord avec le président, souhaiterait être candidat. Ennahda, dénoncé pendant les attentats terroristes, ne préfère pas diriger le gouvernement comme en 2014, caractérisé par des attentats terroristes revendiqués par Daech. Ghennouchi, qui a refusé de dénoncer les djihadistes tunisiens qui ont rallié Daech pour lutter contre le gouvernement légal de Damas, a été dénoncé par l'opinion publique de la Tunisie, raison pour laquelle Ghennouchi n'aurait pas le désir de se présenter à la présidentielle. Il ne souhaite pas qu'Ennahdha propose de candidat. Pour s'en assurer, il a fait inscrire dans les statuts du parti, que le président, c'est-à-dire lui, soit le candidat préférentiel le cas échéant, évitant ainsi toute concurrence inopportune. Béji Caïd Essebsi, qui n'a pas exclu la candidature aux élections législatives et présidentielle de 2019, veut laisser une trace dans l'histoire, explique-t-on dans son entourage.
Nidaa Tounes, le parti qu'il a créé et qui l'a mené à la victoire présidentielle de 2014, est dénoncé par le président. Dans un contexte de crise financière, le président tunisien a poussé à une loi de réconciliation économique, une amnistie des responsables de l'ancien pouvoir par la société civile. Le premier ministre est devenu un pivot incontournable de la vie politique tunisienne. Au point d'être (en partie) responsable du divorce entre Ennahdha et Nidaa Tounes. «Youssef Chahed est une création de Béji Caïd Essebsi qui a fini par lui échapper», explique le politologue Larbi Chouikha, professeur à l'université de la Manouba, dans la banlieue de Tunis, cité par Libération. L'an dernier, le premier ministre avait fait de la lutte anticorruption l'une de ses grandes priorités. Un combat populaire en Tunisie. Ses mesures d'austérité lui valent l'hostilité de l' UGTT, et avaient provoqué, en début d'année 2017, un vaste mouvement de contestation sociale en Tunisie.