Algérie

En parallèle au recensement des bidonvilles



40% des terres d’Es-Sénia couvertes de constructions sauvages Parlant des bidonvilles, M. Hadjam, chef de daïra d’Es-Sénia, a assuré que près de 40% de la superficie totale de cette daïra sont couverts de bidonvilles érigés dans les années 90 du siècle dernier, à la faveur de la décennie rouge. A ce sujet, déclare ce res-ponsable, le recensement entamé dans les communes d’Es-Sénia, El-Kerma et Sidi Chami et qui s’étend à l’ensemble du territoire national, permettra une meilleure maîtrise de la situation et c’est à la lumière des résultats qui seront obtenus que des programmes de développement sur le long et moyen termes seront tracés. Confié à dix groupes répartis à travers les 3 communes de la daïra, dont 5 pour le chef-lieu de daïra, 2 pour El-Kerma et 3 pour Sidi Chami, le recensement qui devait être terminé le 31 mai de l’année en cours et auquel sont associés la gendarmerie nationale, la police, la direction de l’urbanisme et de la construction, les services techniques de ces communes ainsi que le bureau d’études URSA s’est déroulé, grâce aux moyens humains et matériels mis à disposition, selon le calendrier préétabli. Notre interlocuteur déclare que le bureau d’études URSA a entamé l’opération au douar Ouled Adda à Aïn Beïda et distribué des plans du douar Maroc et douar Arabe d’Es-Sénia ainsi qu’El-Moualla dans la commune d’El-Kerma et Haï Emir Abdelkader dans celle de Sidi Chami aux services de la daïra pour leur permettre le lancer le recensement des familles au cours duquel la présentation du livret de famille sera exigée. Les foyers devront renseigner les formulaires 1 et 2 qui leur seront soumis et qui font ressortir l’ensemble des informations sur l’identité du chef de famille. De même, M. Hadjam confie que les listes qui seront confectionnées devront être soumises au wali d’Oran qui les transmettra aux hautes autorités du pays pour décider de la suite à leur donner. Prié de dire quelles dispositions seront prises pour ces familles, le chef de daïra d’Es-Sénia n’a pu répondre à la question avant de préciser qu’il veillera personnellement au bon déroulement de cette importante opération et fera en sorte que le nombre des familles qui habitent ces bidonvilles reflète la réalité de la situation et soit précis pour permettre à l’URSA de dresser des plans précis, numérotés et comprenant l’ensemble des constructions se trouvant dans la cité, qu’elles soient habitées ou à caractère commercial ou industriel. Il a aussi tenu à prévenir qu’il agira de telle sorte qu’il n’y ait plus de nouvelles constructions sauvages. Les familles ayant squatté les logements du RHP non éligibles au logement Toujours à propos de logements, le chef de daïra d’Es-Sénia a déclaré que les familles ayant squatté les logements du RHP à Aïn Beïda n’ont pas droit au relogement. A ce propos, il a précisé que la loi est claire à ce sujet avant de confier que la majorité de ces familles proviennent d’autres wilayas et qu’il leur appartient d’y retourner. Pour rappel, 20 de ces familles ont squatté depuis près d’un mois des logements inoccupés à Aïn Beïda. il a fallu l’intervention des forces de l’ordre pour les en chasser et à ce jour, 3 familles occupent toujours le marché des légumes de cette localité. Des dossiers les concernant, accompagnés du procès-verbal d’un huissier de justice, ont été remis au P/APC d’Es-Sénia. Assainissement de la liste des 56 logements restants Au sujet des 56 logements restants à Sidi El-Khiar, relevant du programme de la Banque mondiale et destinés aux familles des douars Arabe et Maroc, dont les habitations seront démolies pour permettre la réhabilitation des quartiers, M. Hadjam a précisé que le projet a été lancé en 1999 et que 256 familles ont été transférées en plusieurs étapes. Selon ce responsable, l’opération a été entachée d’erreurs puisque des noms ont été portés deux fois sur la liste. De même, confie-t-il, la spéculation s’est élargie aux baraques qu’elle n’a pas épargnées. Face à une telle situation, une commission d’enquête a été constituée et a procédé à un travail d’assainissement qui a permis de déceler que 18 personnes avaient vendu leurs baraques et qu’en conséquence elles ne peuvent être indemnisées. En parallèle du logement, il y a d’autres projets dont il faudra tenir compte, à l’exemple de la voie ferrée devant relier Arzew et Es-Sénia via Haï Cheklaoua d’où 21 autres familles ont été transférées et leurs habitations démolies pour des raisons d’utilité publique en même temps que celles de 4 autres foyers. Le chef de daïra d’Es-Sénia précise que l’indemnisation matérielle de ces familles se fera sous forme de logement. 320 logements sociaux non encore lancés Parce que le logement constitue l’une des préoccupations majeures des pouvoirs publics, M. Hadjam confie que le projet de construction de 320 logements sociaux n’a pas encore été lancé à Es-Sénia. Le choix de terrain étant déjà fait dans la commune d’El-Kerma, le projet n’a pu être lancé en raison du retard mis par l’OPGI. A propos de ce même projet, notre interlocuteur déclare que 200 logements relevant de la commune d’Es-Sénia seront réalisés sur le territoire d’El-Kerma pour raison d’indisponibilité de l’assiette foncière devant les recevoir. Il est également question de la construction des 120 unités de la commune d’El-Kerma. Enfin, M. Hadjam révèle qu’une vingtaine de promoteurs immobiliers n’ont toujours pas rejoint la zone d’El-Kerma où ils doivent réaliser 1000 logements du type LSP décidées dans le cadre du plan quinquennal. Il a, dans tous les cas, assuré que ces promoteurs rejoindront bientôt cette zone après que le problème de salinité du sol qui freinait l’investissement dans cette zone a été réglé. Parlant de la possibilité d’élever la daïra d’Es-Sénia au rang de wilaya déléguée, M. Hadjam a confié qu’à ce jour, il n’y a aucun arrêté ou décret qui confirme qu’Es-Sénia sera promue au rang de wilaya déléguée.         Par Benmeriem


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