Ni l'occupation, ni les restrictions, ni même les sauvages agressions israéliennes, - la dernière remonte à l'été dernier -, n'affectent le charme du Ramadhan en Palestine occupée. Au grand dam des Israéliens et de ses religieux d'extrême droite, les Palestiniens s'accrochent à leurs us et coutumes. Et surtout en ce mois sacré qui offre une occasion idoine pour enraciner l'identité musulmane chez les jeunes. Ceux?là même qui n'ont jamais goûté à la liberté et au droit d'aller prier sans le regard suspicieux de l'armée israélienne. Dans cette résistance, les musulmans de Palestine reçoivent en ce mois une « aide pas comme les autres » des chrétiens. Ces derniers s'abstiennent de manger, de boire et de fumer en public du lever du jour au coucher du soleil. Comme les musulmans. Leurs restaurants et cafés ' Ils les ouvrent mais discrètement. On raconte qu'un jeune chrétien s'est porté volontaire des années durant, malgré le couvre-feu, pour être un « Messaharati » ou « Abou Tabla », un nom qu'on donne au Moyen-Orient à celui qui réveille les gens pour le S'hour. En Palestine, la fraternité et le dialogue entre les religions n'est pas un slogan. Autres spécificités de ce peuple ' Même occupé, le gouvernement palestinien qui est basé à Ramallah en Cisjordanie, arrive à endiguer les pénuries des produits de large consommation, et selon l'ambassadeur de ce pays à Alger, le Dr Louaï Aïssa, qui nous a reçu la veille de ce mois dans son bureau, l'observation du Hilal (croissant) de Ramadhan et de Choual (premier jour de l'Aïd) n'est pas une affaire des « officiels ». Cette observation relève d'une commission que supervise le mufti d'Al Qods et des lieux sacrés. Des citoyens peuvent y participer s'ils répondent à des critères précis. Ils peuvent être aussi à « Maouid Errahmane » (les tables du Miséricordieux). Comment ' En préparant les mosquées et les repas. « Les lieux de prière accueillent aussi les caisses de Zakat el Fitr. Les dons recueillis seront distribués aux nécessiteux avant la prière de l'Aïd », explique l'ambassadeur. « Pour notre communauté établie à l'étranger et les réfugiés, on ouvre des caisses pour collecter de l'argent, là où il est possible de le faire. A Alger, on en a établi une, au niveau de l'ambassade. Elle servira, je l'espère, à soulager les Palestiniens nécessiteux. Parmi lesquels, ceux qui ont fui le camp de Yarmouk en Syrie et qui sont, depuis, au centre d'accueil de Sidi Fredj ».
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Posté Le : 19/06/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A suivre
Source : www.horizons-dz.com