Algérie

En novembre, rien de nouveau Edito : les autres articles



En novembre, rien de nouveau                                    Edito : les autres articles
L'échéance électorale du 29 novembre prochain, pour le renouvellement des Assemblées communales et de wilaya, est présentée comme une nouvelle opportunité aux citoyens pour se réapproprier des espaces de décision dans l'optique d'une meilleure prise en charge des préoccupations de la population. Le corps électoral a été convoqué il y a deux semaines, mais les formations politiques ne se bousculent pas pour annoncer leur participation au scrutin. De nombreux partis ne sont pas encore arrivés à surmonter les traumatismes subis lors des législatives de mai dernier, où des formations politiques, notamment islamistes qui étaient au summum de leur puissance, ont été plongées dans des crises à rebondissement. C'est en pleine phase de «remodelage» du paysage politique national, dont on a eu quelques prémices à la faveur de l'installation du nouveau gouvernement, que les préparatifs pour les élections locales sont lancés.
L'issue de ces dernières donnera une nouvelle illustration sur l'ampleur des transformations imposées à la scène politique ces dernières années. Il est à craindre que, au lieu de renforcer la voix du citoyen dans les Assemblées locales, comme cela est proclamé, l'on assistera simplement à un nouveau palier dans la restauration du système politique en place. Des partis de la mouvance démocratique ont annoncé leur engagement dans la course électorale de novembre, sans se faire trop d'illusions sur la marge de man'uvre de leurs futurs élus. Ils reconnaissent, au contraire, que la tâche des prochaines Assemblées locales sera beaucoup plus ardue, vu les dispositions apportées par les nouveaux codes communal et de wilaya. Les textes mis en vigueur apportent clairement plus de prérogatives aux représentants de l'administration, là où tout le monde attendait un renforcement du rôle de l'élu, conformément au principe intangible de la démocratie.
Le maire travaillera désormais sous l''il vigilant du secrétaire général de l'APC, jadis fonctionnaire effacé, et aucune opération ne peut être engagée sans le «visa» préalable d'un contrôleur financier. Vidées de leurs prérogatives et privées de moyens, les Assemblées locales n'auront alors qu'un rôle de figurant dans un système de gestion centralisée et, à l'occasion, répressive.
L'affaire du mur érigé en travers de la route nationale à l'est du pays, ayant défrayé la chronique le mois dernier, montre que le citoyen, lorsqu'il crie sa détresse face à un mépris généralisé, n'a pour seule réponse que l'arrestation et la mise sous mandat de dépôt.


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