Réunie en session ordinaire lundi, l'Assemblée populaire communale (APC) d'Oran a approuvé un budget primitif de 430 milliards pour l'exercice 2021. Une grande partie de ce budget a été consacrée aux salaires des quelque 8.000 travailleurs de la commune, couvrant la paie des 8 premiers mois de l'année prochaine.Outre les salaires des communaux, près de 30 milliards ont été prélevés du BP en forme de subventions pour les EPIC, le Bureau d'aide sociale, les Activités culturelles ....Comparativement, le précédent exercice 2020 le budget primitif 2021, a connu une baisse sensible. Sur ce budget il faudra aussi prélever une enveloppe pour le paiement des créances contractées auprès de Sonelgaz, SEOR, Naftal et des Sociétés d'assurances. Avec une facture de fonctionnement très lourde, la ville d'Oran a toutes les peines du monde à équilibrer son budget et optimiser l'équipement et l'investissement. Avec des dépenses qui, malgré les efforts restent, encore, loin de la rationalisation préconisée, des recettes, fort disproportionnées avec les ressources propres, le budget communal qui oscille autour de 500 milliards ne répond plus aux besoins d'une cité métropolitaine. Il n'y a pas péril en la demeure, certes, mais l'équipe de Boukhatem sent le danger se rapprocher. Ce n'est pas l'intuition du Conseil municipal, ce n'est pas non plus un scénario qui ressort d'une étude-projection, ce sont les faits, les vicissitudes de la gestion quotidienne et la tendance des évènements sur la scène qui le prédisent. Il y a urgence de revoir le système archaïque et inefficace de la trésorerie communale et de mettre à niveau la Régie, afin d'améliorer les recettes. Il y a près de 2 ans, la commune a fait des mains et des pieds pour améliorer ses recettes, qui demeuraient jusque-là, en deçà de son potentiel et de ses perspectives et après le renforcement du recouvrement, l'actualisation des loyers et autres droits domaniaux, l'instauration de nouveaux droits et la concession de nouveaux espaces, les responsables de la commune envisageaient alors d'agir sur un autre levier : la fiscalité. A l'instar de toutes les communes du pays, Oran est totalement tributaire de la redistribution de la fiscalité ordinaire, soit un taux de 20%. La commune d'Oran n'échappe pas à cette situation. L'Algérie dispose d'une mosaïque d'impôts. Et ils sont au nombre de 30. Toutefois, il y a des inadéquations entre cette redistribution et les missions attribuées aux communes. Pire, il y a des taxes et des impôts qui ne sont point recouvrés par les APC, à l'image de la taxe sur l'assainissement, la taxe foncière. Cette dernière est considérée, par excellence, comme l'impôt fondamental. Depuis le changement des prérogatives des services extérieurs du Trésor, les impôts ne recouvrent pas les redevances qui ne leur sont pas directement dus ou qui ne constituent pas des recettes pour le budget de l'Etat. Il n'y a que 10% de la taxe foncière qui est recouvrée. « A quoi cela sert d'instaurer des taxes si elles ne profitent pas aux communes '», s'interroge un vice-président de l'APC d'Oran.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 23/12/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : D B
Source : www.lequotidien-oran.com