Algérie

En mini-jupes à la messe Des italiennes défient un prêtre misogyne



En mini-jupes à la messe                                    Des italiennes défient un prêtre misogyne
L'Italie n'est pas l'Inde où les viols sont rarement punis, mais les habitantes de la péninsule sont sur le pied de guerre depuis qu'un prêtre a placardé dans sa paroisse un écrit intégriste qui accuse les victimes de violences sexistes d'être «à l'origine de leur malheur».
Rome.
De notre correspondante
Les associations féminines ont décidé de multiplier les initiatives contestataires pour dénoncer l'attitude absurde et misogyne du prêtre de San Terenzo, une localité au Nord-Ouest de l'Italie. Don Piero Corsi, face au grand débat qui anime l'Italie depuis que les assassinats de femmes ont augmenté de manière alarmante, n'a rien trouvé de mieux à faire que d'accrocher dans son église un pamphlet publié sur un site intégriste, qui impute aux femmes victimes de violence la responsabilité du phénomène. Les accusant de négliger maris et enfants, de s'habiller de manière provocante, de susciter les actes dont elles sont victimes en «titillant les bas instincts de l'homme», le message a provoqué l'indignation des habitants de la commune de Lerici, et les réactions de condamnation du geste du prêtre se sont multipliées à travers toute l'Italie. Les responsables de l'église catholique se sont empressés de prendre leurs distances avec la position de Don Corsi. L'Evêque de La Spezia, Luigi Palletti, a ordonné au prêtre contesté de se retirer et de s'offrir des vacances pour une période indéterminée.
Le président des évêques italiens, Angelo Bagnasco, a affirmé que l'église catholique ne partage pas les points de vue du religieux intégriste, et a condamné la violence contre les femmes. «Les homicides de femmes sont un fait triste et grave», a déploré le Cardinal Bagnasco. Mais la fermeté de l'église n'a pas calmé les esprits et les fidèles de la ville de Carrare ont décidé de se présenter à la messe du dimanche en mini-jupes pour signifier que les victimes de violence sont victimes tout court, ni provocatrices ni instigatrices. L'église catholique qui voit les bancs de ses paroisses de plus en plus désertés se serait bien passée de cette polémique. Don Corsi avait déjà fait parler de lui en s'en prenant aux musulmans avec la même véhémence.


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