Algérie

«En matière de sécurité, le hasard n'a pas de place»



Que doit faire l'Algérie pour assurer sa sécurité nationale ' C'est la question à laquelle l'expert des questions stratégiques et migratoires Hassan Kacimi a tenté de répondre hier tout en précisant que «les frontières algériennes sont entourées d'un brasier et que le pays est visé par des complots».Invité de la rédaction de la Chaîne 3 de la Radio nationale, l'expert a expliqué l'évolution dangereuse de la mondialisation arrivée à son niveau le plus extrême «qui se caractérise par le développement de phénomènes violents et dont les conséquences sont l'affaiblissement des Etats et la paupérisation des populations». Dans toutes les menaces qui existent et qui persistent, «il y a un élément fondamental que nous devons formuler : dans la gestion des phénomènes en relation avec la sécurité, le hasard n'a pas de place», a-t-il précisé.
Selon lui, les autorités algériennes ont pris des mesures très importantes face à toutes les menaces existantes évoquant au passage la tenue du Conseil supérieur de sécurité qui indique non seulement une prise en charge de tous les problèmes de sécurité mais aussi une très bonne coordination entre les services lorsqu'il s'agit de sécurité nationale. Pour lui, il faut appliquer le programme du président de la République. «Si nous voulons mettre notre pays à l'abri, il faut s'unir pour concrétiser le programme du président de la République», plaide-t-il en précisant que «lorsque vous analysez ce programme, vous verrez qu'il contient des réformes structurelles très importantes et qui touchent à tous les secteurs».
L'invité ne tardera pas à évoquer l'assassinat odieux du jeune Djamel Bensmaïl perpétré à Larbaâ-Nath-Irathen, appelant à décortiquer ce qui s'est passé. Ce village n'est autre que la région d'Abane Ramadane, un symbole, combien important pour l'unité des Algériens. «Les objectifs étaient pervers. C'est de provoquer une confrontation entre Algériens à une large échelle et d'isoler la Kabylie en présentant la population kabyle comme une population opprimée en vue d'internationaliser la question amazighe», a encore expliqué M. Kacimi. Sur cette question amazighe dont le débat était clos par la Constitution, «il y a des personnes et des courants mal intentionnés», avoua-t-il pointant du doigt le Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK), «passé sous la coupe du Mossad et des services secrets marocains». À ce sujet, l'expert mettra en garde contre le plan de ces instigateurs dont le but est de parvenir à une «libanisation du Maghreb par l'introduction de clivages entre Kabyles et Arabes et de pousser à des confrontations sanglantes».
Insistant dans son passage que ces agissements sont l'?uvre de certains groupuscules d'obédience séparatiste, radicale et extrémiste, le MAK en l'occurrence et qui a pour ambition de réunir un certain nombre d'armes, dans le but de «constituer des groupes armés et pourquoi pas des maquis au niveau de quelques localités du pays».
L'expert insistera pour dire que «la poudrière du Moyen-Orient se déplace vers le Maghreb» en expliquant cette évolution dangereuse. Dans ce sillage, l'invité n'omettra pas de saluer le Haut Conseil de sécurité présidé par le chef de l'Etat qui avait pris des mesures très importantes pour faire avorter les complots qui se tissent autour de notre pays.
Ilhem Tir


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