En marge des contacts humains '

Le passeport sanitaire pourrait être exigé pour tous les voyageurs entrant ou sortant du pays. Ce nouveau concept de passeport sanitaire, qui vient se greffer au passeport en tant que document de voyage prouvant l'identité et la nationalité de son détenteur, est en marche partout à travers le monde. C'est même le débat majeur, après les vaccins anti-Covid-19, qui agite beaucoup de pays. Le passeport sanitaire sera-t-il une solution acceptable juridiquement et comment pourrait-il ne pas toucher aux libertés individuelles quand il impose à tout voyageur de se vacciner « obligatoirement » s'il souhaite se déplacer d'un pays à un autre ' Si en Algérie on n'a pas encore atteint ce stade du débat controversé, parce que l'instauration du passeport sanitaire semble un peu lointaine avec un taux de vaccination très minime, ainsi que la fermeture des frontières qui éloigne plus encore cette perspective du voyage, elle-même, ailleurs la question a considérablement évolué.Déjà, on ne parle plus de passeport sanitaire ni de passeport vaccinal, mais de « certificat de santé », « certificat de vaccin » et mieux encore de « certificat vert », qui peut éviter toute discrimination entre des citoyens vaccinés et non vaccinés, soit en attestant que la personne est bien vaccinée, soit en fournissant la preuve qu'elle a passé récemment un test négatif de dépistage de la Covid-19, ou enfin donner l'assurance qu'elle est immunisée après avoir été contaminée. Quoi que sur le plan de la discrimination ou de la liberté individuelle l'individu est affranchi de toute obligation de se faire vacciner, mais il n'a pas la liberté de mettre en danger la santé et la vie des autres, d'où la disposition indispensable du passeport vaccinal, qui empêcherait l'autre non vacciné de se mêler aux vaccinés.
Donc, choisir de ne pas se faire vacciner c'est faire le choix de vivre en marge des contacts humains ' En tout cas, pour le grand bien des compagnies aériennes et des pays qui tirent leurs rentrées financières du tourisme, notamment, il n'est plus question de passer une autre saison sans voyages. Les personnes ne présentant aucun risque de transmission du virus pourront se déplacer librement, pour des affaires personnelles, professionnelles ou de loisirs. Et les autres, ceux qui auront fait le libre choix de ne pas se faire vacciner, ils se seront volontairement exclus de la vie en communauté. Bientôt, au début de l'été prochain, comme souhaité par plusieurs pays, le passeport sanitaire aura plus de poids, de validité, que le passeport document de voyage qu'on connaissait avant l'apparition de la Covid-19. Ce n'est que temporaire, cette histoire de passeport sanitaire, jusqu'à ce que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) annonce la fin de la pandémie. Soit dans deux ans au bas mot, selon les estimations de ses experts.