Algérie

En littérature et dans la réalité sociale



En littérature et dans la réalité sociale
L'homme a toujours eu un désir immodéré de l'argent. Ah ! que ferais-je s'il m'arrivait d'en gagner beaucoup, se dit-il dans son for intérieur. Une obession qui le poursuit partout et sans cesse.« L'argent ne fait pas le bonheur » dit un proverbe contredit par ceux qui pensent qu'à lui seul, il ne fait pas le bonheur, bien qu'il y contribue. Les gens interrogés dans la rue, ont parfois des réponses étonnantes. « Pour moi le bonheur est dans les c?urs, je ne cours pas après la fortune. S'il m'arrive d'aider quelqu'un de pauvre, même modestement, c'est mon bonheur » dit un jeune. Ce à quoi rétorque quelqu'un, une personne qui a une haute idée de vivre heureux : « Voilà ce qui me comble, c'est un monde dans lequel sont exclus les marginaux de toutes sortes comme les voleurs, les tueurs, les sadiques, les hypocrites, les sans c?urs qui n'hésitent pas à s'emparer de la fortune de quelqu'un qui ne peut pas, par faiblesse physique se défendre». Les réponses des braves gens tendant à dire, dans leur majorité qu'ils souhaitent gagner suffisamment pour améliorer leur quotidien : avoir une voiture, acheter une cuisinière, avoir un bel intérieur, acheter à manger aux enfants, ne pas connaître de situations de dénuement, éloigner la misère pour tous etc. La fortune sous toutes ses formes, un thème privilégié en littérature Il y a des gens qui ont une folle envie de gagner vite et bien par n'importe quel moyen : licite ou illicite. Ce qui compte, c'est la finalité. Les écrivains, parmi ceux qui en ont fait un thème de prédilection ont désigné ces individus sous différentes appellations qui leur sied bien : des assoiffés, des malades, des psychopathes. Qui ne connaît pas « L'avare » de Molière, pièce traduite depuis plus d'un siècle en arabe, plus dans toutes les langues, tant le sujet intéresse tout le monde, parce qu'il est d'actualité et qu'il le sera jusqu'à la fin du monde tant le vice est perpétué en s'accentuant. La comédie de Molière traite de la maladie de la fortune.L'avare a travaillé dur pour amasser une somme colossale. C'était son obsession. Mais il était atteint d'une deuxième obsession : l'avarice dont il n'a jamais voulu se départir. Le personnage a bien joué son rôle et le public des spectateurs a ri aux larmes. C'est un avare qui avait peur de se faire voler à tout instant si bien qu'il soupçonnait tout le monde de vouloir lui dérober son argent qu'il avait pris soin de compter pour s'assurer de n'avoir rien perdu. Pour lui, chaque personne qu'il côtoie est supposée être un voleur potentiel qu'il faut tenir à l'?il de nuit comme de jour. Il avait même perdu le sommeil. Et quand il lui arrivait de dormir, il se réveillait au moindre bruit au point de prendre sa main gauche pour la main d'un voleur. Et à force d'être soupçonneux, il a fini par devenir coléreux, considérant la colère comme une réaction normale. Ce qui a faire dire à un personnage de la pièce versifiée en totalité, les deux vers suivants : « La pauvreté n'est pas un vice, mais la colère en est un grand ». User de tous les moyens pour s'enrichir : une pathologie et une erreur On croit qu'en amassant des sacs d'argent, on est sécurisé, tranquillisé pour l'éternité. Ceux qui ont fait l'expérience se sont vite détrompés : ils se sont retrouvés avec beaucoup d'amis et beaucoup d'ennemis. Effectivement, on souffre beaucoup, même aujourd'hui avec les banques, on est constamment mis à l'index. La littérature abonde dans ce domaine : des romans, pièces de théâtre, fables, poésies racontent en style littéraire des histoires fantastiques qui ont passionné bien des gens par leur aspect didactique et éducatif. « La poule aux ?ufs d'or » est un texte poétique de fiction qui parle d'une poule qui pond à son maître un ?uf en or, chaque jour. Quelle aubaine ! Tous les soirs, il vivait dans l'impatience de voir le jour suivant se lever pour voir sa fortune augmenter d'un ?uf. Un jour, peut être qu'il avait peur pour sa poule. Si quelqu'un osait me la voler et si la poule arrêtait de pondre, je serais malheureux qui aura perdu une source de revenu d'une richesse immense. L'idée de lui ouvrir le ventre, germa dans sa tête. D'abord, il temporisa puis un jour la tentation était très forte. Dès qu'elle lui eut donné un ?uf, il la saisit et en quelques minutes, il l'ouvrit et découvrit un intérieur d'estomac semblable à tous les autres estomacs de poules. Malheureux individu qui pensait trouver un trésor dans le ventre de sa poule. La fable de La Fontaine « Le savetier et le financier » est l'histoire d'un pauvre et d'un riche. Le pauvre vivait paisiblement. Aussi, quand il travaillait, il chantait parce que chaque jour amenait son pain, il vivait au jour le jour des maigres bénéfices gagnés. Mais il se sentait heureux. Dans le voisinage immédiat, vivant le financier. Quant à ce financier, comme son nom l'indique, il vivait dans l'opulence et il avait des sacs d'argent qu'il avait méticuleusement cachés dans sa maison, étant constamment obsédé par l'idée d'être volé. Ce qui l'agaçait, c'était le chant du savetier. Du matin au soir, il chantait, il n'avait peur de rien. Aussi, au bout de quelques années, irrité, malade de n'avoir connu de sommeil paisible, le financier alla proposer au savetier l'échange de ses sacs de louis d'or contre la boutique et les chansons. Le savetier accepta tout de go. Mais au bout de quelques jours, il finit par perdre ses chansons et sa bonne humeur ; aussi dès le soir, il se dépêcha de restituer ses sacs au financier en lui disant : « Voilà votre fortune, rendez-mois mes chansons et ma joie ».


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