En l'absence de formules spécial ramadhan : Les voyagistes accusent de lourdes pertes

Photo : Fouad S. Les tours opérators enregistrent des pertes sèches durant le mois de ramadhan en cette saison estivale de pas moins de 20 millions de DA pour chacune d'elles. Les agences de voyages du secteur public comme celles relevant du privé n'organisent pas cette année des formules spéciales ramadhan pour poursuivre leur activité durant ce mois d'août. Selon les professionnels, pour la deuxième année consécutive leur activité est freinée. «Il est difficile de changer les habitudes des Algériens, donc nous assurons des prestations à  la carte, mais il n'y a pas de demandes pour ce mois», souligne le directeur général du Touring Club d'Algérie, Tahar Sakhri. Heureusement, pour M. Sakhri, le TCA arrive à  élaborer son budget de façon à  réduire les pertes estimées entre 20 à  30 millions de DA pour un chiffre d'affaire variant entre 300 à  400 millions de DA annuellement.Ainsi pour le tourisme interne, ou de catégorie A, cet opérateur déplore l'absence d'infrastructures d'accueil qui ne permettent pas de mettre en place ce genre de formule. «Nous n'avons pas les capacités d'accueillir des touristes», résume-t-il. Il conclut en relevant que «Le Touring Club d'Algérie est un petit opérateur dans le tourisme, mais s'attelle à  assurer les meilleures prestations à  ses clients».De son côté, Hammouche Belkacemi, P-DG de l'Office national algérien du tourisme (ONAT), affirme que l'Office ne fait pas de formules spéciales ramadhan. Pourtant, l'année dernière, l'ONAT a engagé une réflexion sur ces formules, car l'année 2011 s'annonçait difficile pour les opérateurs du tourisme et du voyage. Quant aux agences de voyages privées, elles ne font pas dans les formules spéciales ramadhan pour des motifs qu'elles n'expliquent.  La plupart d'entre elles se contentent de la vente de billetterie durant ce mois pour ne pas baisser le rideau. La situation s'avère critique pour les professionnels depuis la fermeture des destinations dans le sud du pays pour des raisons de sécurité, a déploré Bachir Djeribi, président du Syndicat  national des agences de voyages (SNAV) dans une précédente déclaration. Pourtant, plusieurs experts internationaux du tourisme ont prédit une saison florissante pour le tourisme algérien en dépit de sa situation car «la conjoncture actuelle dans le Maghreb offre une opportunité à  l'Algérie pour promouvoir sa destination touristique». Ils déplorent que les infrastructures d'accueil ne soient pas disponibles avec un rapport qualité/prix qui permettrait au pays d'augmenter la part du secteur dans le produit intérieur brut (PIB).