Le marché est inondé, ces der niers temps, de
jouets qui ne répondent pas aux normes de qualité exigée et qui menacent la vie
des enfants en bas-âge. Les jouets sont vendus, aussi
bien sur les trottoirs que dans les magasins prétendument spécialisés en la
matière. La grande majorité de ces produits proviennent de Chine. Ils sont
proposés à bas prix et trouvent facilement preneur. Ces jouets sont de qualité médiocre
et leur conception ne favorise pas l'apprentissage. Généralement, ces jouets
sont vendus par les commerçant informels dans des espaces découverts, M'dina Jdida, rue des Aurès... Poupées,
pistolets, voitures, peluches, ballons, camions … sont exposés sur les
trottoirs ou sur les étalages, à des prix variant de 50 à 500 DA. Au moment où
les prix de jouets de marque oscillent entre 1.500 et 2.000 DA. Pour les jouets
chinois, certains présentent des pièces pouvant être facilement avalées par les
tout-petits, d'autres peuvent occasionner des blessures.
Ces jouets se vendent, au vu et au su de tous, et les enfants de tous
âges sont attirés par leurs couleurs ou leur symbolique. Et si le marché du
jouet est devenu prospère, c'est parce qu'il y a une clientèle. Le nombre de
magasins qui se côtoient, défiant toutes les normes commerciales, est tout
simplement effarant. Aujourd'hui, le jouet se décline sous des marques très
diversifiées, avec en tête l'incontournable jouet chinois. Pour une petite
poupée en plastique, importée de Chine, le prix varie de 50 à 1.200 DA, selon
sa taille. Alors que pour les poupées de marque française elles ne sont pas cédées à moins de 1.500 DA pour les petites et leur prix
peut atteindre les 10.000 DA. Des parents, dans l'impossibilité d'acheter les
jouets vendus dans les boutiques spécialisées, se rabattent donc sur le marché
parallèle voulant, à tout prix, satisfaire leurs enfants alors qu'un jouet
contrefait est une menace pour leur santé.
Pourtant il est bien facile de déceler un jouet de mauvaise qualité. Aucun
étiquetage au dos des objets vendus, alors que les normes universelles sont
claires : les fabricants doivent mentionner toutes les caractéristiques du
produit proposé. Le danger réside dans le fait que les jouets contrefaits sont
fabriqués à partir de matières à l'origine d'allergies cutanées pour les
enfants, notamment ceux âgés de moins 3 ans. Plusieurs matériaux utilisés dans
la fabrication des jouets tels que le plastique inflammable et les peintures
trop chargées, peuvent être nocives pour la santé de l'enfant, ils provoquent
des allergies et d'autres accidents physiques. Les cheveux des poupées ou les
yeux des peluches mal fixés, peuvent engendrer des risques d'étouffement car se
détachant facilement et pouvant être avalés. Les spécialistes alertent aussi
sur des produits chimiques rendant le jouet souple.
Les conséquences pour les enfants peuvent être graves. Le produit se
trouve particulièrement dans les dentitions en caoutchouc. Il est difficile de
détecter ces produits car les fabricants masquent son odeur par l'utilisation
d'adjuvants.
L'ampleur prise par la contrefaçon a poussé certains pays à intervenir
jusqu'aux décisions de saisies et de poursuites judiciaires, à l'encontre des
auteurs de ces infractions. Toutefois, les usines de contrefaçon continuent de
produire et d'inonder les marchés du monde entier. Du côté de la direction du
Commerce, on apprend que «généralement, ces jouets sont vendus dans des espaces
découverts. Les contrôleurs de la qualité ne peuvent y intervenir sans être
accompagnés de représentants de la loi». Toutefois le nombre d'interventions
dans le contrôle du jouet est loin d'égaler celui des autres produits. Selon
notre source, le contrôle du jouet s'effectue plus particulièrement à
l'importation, vu que la production demeure faible (80% de jouets sont importés).
Dans le même cadre, on apprend d'une grande quantité de poupées importées de
Chine a été refoulée du port d'Oran, l'année dernière. Le motif est lié à la
non-conformité aux spécificités techniques, au défaut de certificat de garantie
et de marque et à l'absence de l'autorisation préalable. Le contrôle du marché
du jouet est renforcé à l'approche de certaines fêtes comme l'Aïd et El Mawlid où cette activité commerciale connaît une grande
effervescence, selon la même source.
Ce contrôle porte particulièrement sur «la garantie et la sécurité des
jouets commercialisés, afin de protéger les enfants des risques liés à la non
conformité des produits», précise-t-on de même source.
Les inspections programmées dans ce cadre s'étendent à tous les niveaux
de cette chaîne d'activité, à savoir l'importation, la fabrication, la
distribution et la commercialisation. Conformément à la réglementation, «tous
les jouets présentant pour l'utilisateur, un risque lié à leur conception ou
composition, sont retirés du marché, car la loi fait obligation à l'opérateur
de garantir la sécurité du consommateur », souligne notre source. Les
précautions d'emploi doivent être clairement mentionnées dans l'étiquetage, en
plus de l'indication de l'âge minimum de l'utilisateur.
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Posté Le : 21/03/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : J Boukraâ
Source : www.lequotidien-oran.com