Algérie

En Islande, il n'y en a que pour le volcan : Eyjafjöll la grande vedette



En Islande, il n'y en a que pour le volcan : Eyjafjöll la grande vedette
Avions cloués au sol, vacanciers en colère, rencontres internationales annulées : le continent regarde avec colère ce pays à peine plus peuplé que la ville de Nantes. Depuis l'île aux deux-cent-cinquante volcans, les Islandais ne voient aucune raison de se sentir embarrassés. « On ne va pas s'excuser parce que les avions ne décollent pas, quand même ! On n'y est pour rien », s'emporte Ardeluf, un jeune employé de Coca-Cola. Même sentiment chez Liljar, 20 ans, qui travaille dans le tourisme : « Je peux essayer de demander au volcan d'être gentil, mais je doute que cela fonctionne. » Et puis, après tout, c'est aussi enfin l'occasion d'arrêter d'associer Islande et crise économique. « Bien sûr, on ne peut pas dire que l'éruption du volcan soit une bonne nouvelle, mais, finalement, cela pourrait nous faire de la bonne publicité, on ne sait jamais », relativise Gudni, étudiant en économie. « Ça fait un an que les médias ne parlent que de la banque Icesave : c'est bien d'entendre parler d'autre chose ! », se félicite-t-il, évoquant la faillite de la banque en ligne dont l'issue fait toujours l'objet d'un contentieux avec la Grande-Bretagne et les Pays-Bas. Mais surtout, certains Islandais sont fiers de voir la si grande puissance de leur petite île. Située à cheval entre la plaque américaine et la plaque eurasiatique, l'Islande est une leçon de géologie à elle toute seule avec ses volcans, ses geysers, ses cascades, ses sources d'eau chaude. « Je trouve ça bien de voir que les gens font enfin la connaissance de notre île, explique Liljar. Les volcans sont notre patrimoine national naturel. » Sur la route du sud, plus on s'approche du volcan, plus il y a de 4x4 garés sur le bas-côté.Les insulaires sont venus voir au plus près le glacier qui crache en continu un impressionnant panache de fumée gris-blanc. L'attraction est telle que les autorités ont dû répéter à plusieurs reprises qu'il était dangereux de s'approcher du volcan et ont fortement déconseillé d'essayer de contourner les barrages de police qui en bloquent l'accès.Pratiquement au pied de l'Eyjafjöll, une douzaine de voitures sont garées. Armés de jumelles et d'appareils photo, certains sont même venus en famille avec leurs enfants. « On ne voit ça qu'une fois dans sa vie », explique l'un d'entre eux. « Ici, on trouve que tout cela est vraiment excitant », surenchérit Omarduf, qui s'arrête au milieu de sa phrase pour s'exclamer « Oh ! un éclair ! Vous avez vu ça ' » Cet entrepreneur de 42 ans est un vrai fan de volcans. Il raconte même que, il y a un mois, il a fait 22 km à pied pour venir voir l'éruption d'un petit volcan à côté. « Nous nous trouvions à seulement 300 ou 500 m du volcan, on pouvait en ressentir la puissance, c'était incroyable ! » Puis, sur le ton de la confidence, il souffle : « Mais vous savez, ce volcan est assez petit comparé à Katla (un volcan bien plus important proche d'Eyjafjöll). Si Katla explose, sa puissance pourrait être cent fois plus importante », explique-t-il, bien plus excité qu'effrayé. « Celui-là, tout le monde l'attend depuis cent ans... », lâche-t-il, rêveur, avant d'avouer que tout ce qu'il espérera alors, c'est qu'il sera possible de venir le voir. publicité  >   


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