Algérie

En hommage au psychiatre Mahfoud Boucebci Conférence sur la violence et le trauma



En hommage au psychiatre Mahfoud Boucebci                                    Conférence sur la violence et le trauma
La Fondation Boucebci a organisé, hier, au Palais de la culture, une conférence sur les problèmes de violence et de traumatisme dans la société algérienne. C'est sa façon à elle de commémorer le 19e anniversaire de l'assassinat du Pr Mahfoud Boucebci, psychiatre de renommée internationale.
Dans son intervention, le président de la fondation, Téric Boucebci, a rappelé que c'est à la suite de l'assassinat de l'ancien responsable de la Société algérienne de psychiatrie, également ex-vice-président de l'Association internationale de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent, le 15 juin 1993, que la fondation a vu le jour. Pour 'assister les personnes ayant vécu un événement grave", intervenir dans le champ de la 'prise en charge post-traumatique" au profit des victimes des catastrophes naturelles et des autres violences, et 'uvrer 'pour la promotion des droits des enfants et des populations vulnérables".
Il a, en outre, soutenu que 'dans la continuation du travail du Pr Boucebci", l'organisation qu'il préside prend en charge plus de 1 600 enfants, annuellement, sur le plan psychologique. D'après Téric Boucebci, ce projet devra s'étendre à d'autres enfants et renforcer le dialogue avec, notamment, les enseignants et les autorités du pays, autour 'des besoins de nos enfants et la protection de leurs droits".
Parmi les autres intervenants, nous retiendrons Slimane Medhar, professeur en psychologie sociale à l'université d'Alger II. Auteur de plusieurs ouvrages, dont les derniers traitent surtout de la violence sociale en Algérie, ce dernier a apporté quelques éclairages sur cette forme de violence, ainsi que sur la violence armée. M. Medhar a observé que les préoccupations vont vers la violence armée, alors que la violence sociale, celle-là même qui 'empoisonne le quotidien des Algériens" et qui 'est allergique au bien-être de l'individu", est négligée.
Selon lui, le succès de la lutte contre la violence armée dépendra de la lutte contre la violence sociale, qui devrait être menée, dans le même temps. 'La violence sociale est contraire au civisme, qui caractérise les sociétés civilisées", a déclaré l'intervenant. Ce dernier a également révélé que les travaux d'Ibn Khaldoun sur la question du pouvoir sont toujours d'actualité.
D'après lui, l'alternance au pouvoir central, en Algérie (et dans toute l'Afrique), est déterminée par 'un système social traditionnel". Un système hostile au changement et à la modernité.
H. A


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