Algérie

En hommage à feu Bouguermouh FESTIVAL NATIONAL DU FILM AMAZIGH



En hommage à feu Bouguermouh FESTIVAL NATIONAL DU FILM AMAZIGH
Sous le signe du recueillement
C'est sous le slogan «Vivre le cinéma des hommes libres» que se tiendra cette année du 23 au 28 mars 2013, le festival à Tizi Ouzou.
Ayant connu des hauts et des bas, le Festival national du film amazigh eu est cette année à sa 13e édition. Il se tiendra dans la ville des Genêts, mais aussi dans d'autres villages environnants, du 23 au 28 mars 2013 sous le slogan «Vivre le cinéma des hommes libres», sans doute en rapport avec la célébration du 50e anniversaire de l'Indépendance de l'Algérie. Une édition qui sera marquée par la disparition du grand cinéaste de La Colline oubliée, Abdelmalek Bougermouh, auquel le cinéaste Ali Mouzaoui a consacré récemment un film.
Plusieurs nouveautés émailleront cette édition. On citera la section «doublage en tamazight». Ainsi, le festival a organisé pour la première fois un concours Cosplay pour les jeunes, un programme d'animation qui vise à donner une opportunité aux jeunes de faire valoir leurs talents dans les déguisements, les costumes, le mouvement du corps, les expressions du visage. Au menu également, des ateliers de réalisation de films d'animation destinés aux enfants. Une activité qui s'inscrira dans le cadre du jumelage entre la ville de Tizi Ouzou et El Bayadh. Autre originalité: il est prévu la mise en place du marché du film et de l'audiovisuel, avec comme invités pas moins de 70 professionnels d'ici et d'ailleurs. 19 stands seront mis en place au niveau desquels seront disposées diverses boîtes audiovisuelles, distributeurs de films ainsi que d'autres institutions cinématographiques.
Deux journées d'études sont également prévues. La première portera sur «La Révolution algérienne dans le miroir de l'oeuvre d'Aimé Césaire et de Frantz Fanon» avec comme invités, notamment les chercheurs Daho Djerbal, Daniel Maximin, Arthur Yenga etc. La seconde journée d'étude aura comme thématique «L'adaptation cinématographique des oeuvres littéraires; problèmes et projets» en présence, entre autres, de Denise Brahimi, Hamid Nacer-Khodja, Djoher Amhis et Azzouz Beggag.
Aussi, après l'Irlande (2005), le Liban (2007), la Suisse (2008), l'Iran (2009), la Roumanie (2010), la Corse-France (2011) et la Libye (2012) c'est au tour, cette année, de la région amazighe Siwa en Egypte de nous faire découvrir sa palette cinématographique, plus particulièrement les Amazighophones égyptiens de la région de Siwa et avec la venue d' une délégation de cinéastes et artistes de talent.
Notons que le festival bénéficiera cette année de l'ouverture de la cinémathèque inaugurée en octobre 2012, mais aussi de la rénovation des locaux du cinéma. Le Mondial (ex-Bousquet) qui abritera les films en compétition. Cette salle nous apprend-on, a été dotée d'un matériel de projection de dernière génération pour films 35 mm et DVD. La Maison de la culture Mouloud-Mammeri abritera pour sa part le panorama ainsi que les conférences du colloque.
La cérémonie de clôture se déroulera au Théâtre régional Kateb-Yacine pour plus de commodité et d'espace. Présidé par le journalistes et écrivain Abdelkrim Tazaroute, le jury de la compétition officielle sera constitué, entre autres, de la linguiste et universitaire Malika Ahmed-Zaïd, le réalisateur Khaled Oulebsir, le cinéaste Rachid Benallal, le chroniqueur Arezki Metref, le cinéaste Ali Akika, etc. Nourredine Louhal présidera la section «Jeunes talents».
Trois jurys vont être amenés à départager les films doublés en berbère, soit l'auteure Fatima Kerrouche, le spécialiste en littérature berbère, Mohamed Djellaoui, et le producteur radiophonique, Arezki Graïne. Côté projection de films hors compétition, le jeune festival français de Troyes du court métrage sera de la partie à Tizi Ouzou. Sa présence fera l'objet d'un partenariat entre les deux festivals avec une section qui comportera un focus sur l' écrivain de la négritude, Aimé Césaire, et Frantz Fanon.
Comme le veut la tradition avec le festival du film amazigh, des projections en plein air sont également au menu avec une caravane qui sillonnera plusieurs communes et villages de la wilaya. Notons que le Haut commissariat à l'amazighité chargé de l'organisation du festival éditera un ouvrage signé par le journaliste Louhal Nourreddine et intitulé Sauvons nos salles de cinéma!
Pour rappel, le Fnca monté depuis des années grâce à la contribution du ministère de la Culture et de quelques institutions de l'Etat dont l'Onda, l'APW de Tizi Ouzou et l'APC de Tizi Ouzou, est bizarrement boudé par le privé.
Enfin, le souhait du commissariat serait, qu'en 2013, le ministère de la Culture attribue un statut de Festival international à cette manifestation pour plus de crédibilité et de rayonnement dans le monde. Why not, à condition d'ouvrir peut-être la compétition à l'international comme c'était le cas avant et rehausser ainsi le niveau de la programmation des films berbérophones qui ne volent pas très haut.


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