Algérie

En grève de la faim, le maire de Saïda toujours hospitalisé



En grève de la faim, le maire de Saïda toujours hospitalisé
Le président de l'APC de Saïda, Taibi Ahmed, est toujours hospitalisé. Il avait été admis, avant-hier, au service des urgences de l'hôpital Ahmed Medeghri dans un état critique.Hier, son état de santé ne s'est guère amélioré. Ce maire, d'obédience FLN, a entamé une grève illimitée de la faim le 16 novembre. Il n'a pas digéré le fait d'être suspendu provisoirement par le wali en vertu de l'article 43 du code communal, en attendant le jugement définitif par le tribunal de Bougtob (El Bayadh), le 26 novembre. L'article 43 du code communal édicte que «l'élu faisant l'objet de poursuites judiciaires pour crime ou délit en rapport avec les deniers publics ou pour atteinte à l'honneur ou ayant fait l'objet de poursuites judiciaires ne lui permettant pas de poursuivre valablement l'exercice de son mandat électif est suspendu de ses fonctions par arrêté du wali, jusqu'à intervention de la décision définitive de la juridiction compétente. En cas de jugement définitif l'innocentant, l'élu reprend automatiquement et immédiatement l'exercice de son activité électorale».On reproche maire déchu une «usurpation de fonction» et, selon lui, cet article ne le concerne nullement. Selon les médecins et infirmiers, «cet élu était en hypoglycémie à 0,46 à et présentait des convulsions». Hier, il avait une glycémie de 0,88 et les convulsions avaient cessé. Cependant, si on lui enlève les perfusions, son état ne fera qu'empirer. Son frère ainsi que le personnel médical ont affirmé que «même quand il se réveille, il refuse de manger».Une manière de dire qu'il est toujours en grève de la faim. Le wali de Saïda, Saïd Meziane, s'est rendu aux urgences pour s'enquérir de l'état de santé du gréviste de la faim. Il est à rappeler que devant cette situation déplorable, le wali a organisé un point de presse, mercredi, en présence du DRAG, en vue de clarifier les choses. Le wali a déclaré : «Je travaille dans le cadre de la loi. Quand je suis venu à Saïda, le problème était là, en train de se développer, créant la mésentente et des conflits entre élus. Les tentatives de conciliation ont échoué. Je n'ai exclu personne. J'agis dans l'intérêt général.Le bilan de l'APC de Saïda est négatif depuis 18 mois, si elle était active, les résultats auraient été multipliés par cinq. Le président de l'APC s'est attribué le titre de professeur universitaire permanent alors qu'il n'était que vacataire. C'est une usurpation de fonction, personnellement je ne lui fais pas confiance car il gère des dossiers comptables.» Et d'ajouter : «Je ne suis pas responsable de son état de santé. Je lui souhaite une prompte guérison et, s'il a besoin de quelque chose, on l'aidera.» Il est à rappeler que depuis 18 mois, l'APC de Saïda est paralysée. Les élus de différentes obédiences n'arrivent pas à s'entendre. C'est un véritable dialogue de sourds. Il y a conflit entre deux groupes.




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