Algérie

EN-Gourcuff



EN-Gourcuff
Grâce, en grande partie, à un M'Bolhi toujours aussi décisif, à un réajustement tactique tardif mais salvateur, ainsi qu'à l'insolente efficacité d'un Slimani retrouvé, la sélection nationale a limité la casse, samedi après-midi à Dar Es-Salam, rentrant à Alger avec un nul heureux (2-2) dans les bagages. Mais si ce résultat probant lui assure un avantage certain au match retour, programmé demain à partir de 19h15 à Blida, il inquiète autant qu'il interpelle, eu égard à la piètre prestation de la bande à Gourcuff.Le sélectionneur national avait, d'ailleurs, beau axer son argumentaire sur "l'absence d'un jeu de passes en raison de l'état du terrain et le fait d'avoir été mis à mal, car bougé sur le plan de la vitesse d'exécution de l'adversaire", cela n'expliquait pas son "entêtement" à aligner un Belfodil hors circuit et son retard de réaction quand il fallait avancer Medjani d'un cran et le faire suppléer en charnière centrale par un "vrai" défenseur axial. Les forfaits des deux dynamiteurs habituels, Sofiane Feghouli et Yacine Brahimi, n'expliquent pas non plus, à eux seuls, l'absence criante d'une quelconque animation offensive qui laissait croire qu'aucun plan B n'avait été prévu par le sélectionneur comme alternative.Toujours dans le registre "actes manqués", l'inexistence de Zeffane sur le double plan défensif-offensif, les casseroles à répétition d'un Aïssa Mandi étonnamment malhabile, le manque de percussion d'un tandem Guedioura-Taïder pas rassurant, ainsi que la frilosité pénalisante de Mahrez ont, également, plombé l'EN qui aura fourni, avant-hier, l'une de ses pires prestations collectives depuis bien des années.Il faudra peut-être remonter aux "années Benchikha" pour trouver copie d'un tel désastre sur le double plan du jeu et de l'engagement.À mi-chemin de ce deuxième tour qualificatif aux poules, le bilan est, du reste, fort inquiétant. Ce n'est assurément pas avec un tel indigeste niveau de jeu que cette EN, version Gourcuff, pourra tenir convenablement son rôle d'épouvantail annoncé de son groupe à venir.Car, s'il est vrai que le retour annoncé de Brahimi devrait fluidifier l'animation offensive des Verts, il est tout aussi vrai qu'il ne pourra pas, non plus, régler à lui tout seul les incompréhensibles et innombrables problèmes défensifs qui ont failli coûter aux Verts une déculottée historique à Dar Es-Salam n'était la vista de Raïs M'Bolhi.Et à ce jeu-là, c'est forcément le sélectionneur Christian Gourcuff qui s'en trouve responsable, pour n'avoir pas su trouver la formule idéale à même de composer un onze compétitif.Voilà quinze mois déjà que le technicien breton est en place sans pour autant s'être fixé sur un circuit préférentiel, encore moins doté cette équipe, pourtant brillante 1/8 de finaliste de la si relevée Coupe du monde brésilienne, d'un véritable projet de jeu digne de ce nom ou de ses ambitions grandissantes.Ce qui nourrit des appréhensions logiquement justifiées quant à sa capacité à atteindre ses objectifs d'ici le mois de juin prochain, date du début de la phase des poules qualificative au Mondial 2018, quand on sait que 15 mois ne lui ont pas suffi à trouver des solutions convaincantes. Rien n'assure désormais que les 6 mois à venir le seront ! Dès lors, il semble bien évident que le meilleur des scenarii possibles pour cette EN qui inquiète davantage qu'elle n'assure ou ne rassure serait une qualification demain soir, comme l'avait promis dans son contrat Christian Gourcuff, assortie... d'un départ à l'amiable qui arrangerait les deux parties comme il l'avait promis aussi !Un happy end post-angoisse qui ferait presque oublier les pénibles derniers mois de cohabitation forcée.R. B.




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